Deux DJ saoudiens à la pointe de la scène musicale – Arabnews fr
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RIYAD: Ali, 29 ans, et Nizar, 31 ans – les DJ saoudiens à l’origine de Tarab Electro et du collectif musical Aadi – marquent la scène musicale locale de leur empreinte. Leurs multiples expériences en dehors de leur rôle de DJ influencent leur approche, enrichissant ainsi leurs perspectives et leur cheminement au sein de l’industrie.
Ali déclare à Arab News: «Notre objectif est de favoriser activement le développement de la scène musicale en plein essor dans le Royaume. Notre but ultime est de faire de Riyad, la dynamique capitale de l’Arabie saoudite, une destination incontournable pour les amateurs de musique et les créateurs.»
Inspirés par le pouvoir de la musique, qui transcende les barrières linguistiques et culturelles, ils ont cherché à créer un espace inclusif où diverses communautés pourraient coexister harmonieusement et adopter les traditions et expériences si riches des autres.
«Nous avons cofondé Aadi, un collectif qui met en valeur et célèbre les talents locaux, régionaux et internationaux à travers des événements musicaux et artistiques», déclare Ali.
Grâce à ce collectif, ils ont eu la possibilité d’inviter des artistes étrangers et de construire des ponts culturels à travers la musique.
La plate-forme permet aux communautés créatives de s’exprimer et d’établir des liens, précise Nizar, soulignant que l’un de ses principes fondamentaux est d’établir des liens solides avec des communautés musicales qui font écho à leur passion et leurs valeurs communes, non seulement au sein de la région, mais aussi à l’échelle mondiale.
Ali et Nizar sont les DJ saoudiens à l’origine de Tarab Electro et du collectif musical Aadi.
Le collectif met en valeur et célèbre les talents locaux, régionaux et internationaux à travers des événements musicaux et artistiques.
En septembre, les deux DJ sont invités à jouer au musée égyptien de Turin dans le cadre d’un événement baptisé «Silencio».
«Grâce à Aadi, nous avons invité des artistes talentueux de nombreux pays, comme la France, Bahreïn, le Koweït, la Jordanie, le Maroc et les Philippines, à participer à nos événements», indique Ali.
Ainsi, le collectif Aadi a réussi à convier ces artistes exceptionnels en Arabie saoudite pour la première fois, leur permettant de dévoiler leurs talents au public local.
«En février dernier, nous avons garanti la participation de trois artistes talentueux issus de collectifs et de labels de musique français», explique Nizar.
À travers leur musique et leurs paroles, leur passion pour le rapprochement des cultures a non seulement ouvert de nouveaux horizons pour ceux qui ont eu l’occasion de les écouter, mais a également laissé une marque durable sur la scène musicale mondiale. Cela a profondément influencé la manière dont les artistes explorent et célèbrent désormais la diversité vibrante de l’humanité.
«Il y a tellement d’acceptation et de soutien désormais! La communauté des collègues DJ et des créateurs en général a atteint des proportions considérables. Collaborer avec certains de ces talents est une expérience très enrichissante. Nous puisons tous notre inspiration mutuellement et nous progressons collectivement.» – Ali, DJ de Tarab Electro
Avec Tarab Electro, le duo espère montrer sa passion pour la musique, tout en établissant des liens solides avec diverses communautés musicales à travers le monde.
En ce qui concerne leur style musical, le duo autodidacte se concentre principalement sur la house et la musique électronique. Cependant, en tant que mélomanes chevronnés, les deux jeunes hommes intègrent divers genres et sons qui les ont influencés.
Leurs sets peuvent inclure de la musique house classique, du funk brésilien des années 1970 et 1980, ainsi que des combinaisons inattendues comme Talal Maddah et Britney Spears dans le même set.
Ils ont joué dans plusieurs clubs et événements à Paris et en Europe en général.
«Il y a une salle à Paris où nous nous produisions souvent – le Spootnik. C’est un lieu emblématique pour les amateurs de musique et une institution où jouent certains des plus grands noms de la scène underground.»
«Entre 2021 et 2023, nous avons joué à Washington D.C., Malaga, Zurich, Ibiza, Amsterdam, Paris et dans le sud de la France, dans un château médiéval du XIIe siècle», raconte Ali.
Ali et Nizar ont également eu le privilège de se produire localement à Riyad, Djeddah et Jazan.
«À Jazan, nous avons joué à 2 000 mètres d’altitude sur une montagne appelée «Jabal al-Qahar». Cela faisait partie d’une campagne menée par MDLBEAST et le ministère de la Culture pour célébrer l’Année de la calligraphie arabe et mettre en valeur tous ces beaux endroits que notre pays abrite», poursuit Nizar. La vidéo de l’événement a recueilli des dizaines de milliers de vues.
En septembre, les deux DJ sont invités à jouer au musée égyptien de Turin dans le cadre d’un événement baptisé «Silencio».
Nizar est établi à Riyad, tandis qu’Ali est récemment revenu de Paris pour s’installer au Royaume dans le but de contribuer à la croissance de l’écosystème musical en Arabie saoudite.
Ils s’intéressent à la musique électronique depuis une quinzaine d’années et ils assistent à des concerts dans le monde entier. Cependant, le tournant de leur parcours créatif a été le premier festival MDLBEAST en 2019 au sein du Royaume. Il leur a montré qu’ils pouvaient exercer leur passion localement.
«Il y a tellement d’acceptation et de soutien désormais! La communauté des collègues DJ et des créateurs en général a atteint des proportions considérables. Collaborer avec certains de ces talents est une expérience très enrichissante. Nous puisons tous notre inspiration mutuellement et nous progressons collectivement», ajoute Ali.
Le duo s’est lancé dans une carrière de DJ simplement par passion, avec un engagement inébranlable à unir des personnes en provenance d’horizons divers à travers la musique.
Ali apporte une expertise et des connaissances riches grâce à son expérience de deux ans à l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) à Paris, où il a travaillé dans le secteur culturel. Il était consultant auprès des États membres en matière de politiques culturelles et il a plaidé en faveur du rôle des industries culturelles et créatives dans le développement durable.
Avant cela, Ali a travaillé comme consultant en communication lors d’événements sportifs et récréatifs à grande échelle en Arabie saoudite, notamment certains des premiers concerts et spectacles sportifs importants.
Nizar est un spécialiste de la technologie ayant exercé en Europe et au Moyen-Orient. Il a travaillé pour diverses entreprises en tant que consultant technologique pour des projets de transformation numérique, d’infrastructure cloud, de données et d’intelligence artificielle.
«Je suis un évangéliste actif des technologies émergentes dans la communauté des start-up», poursuit Nizar.
Ali et Nizar soutiennent que la reconnaissance dans l’industrie a été un processus progressif. «Quand nous avons commencé, c’était difficile d’organiser des concerts parce que nous n’étions pas encore connus. Puis la pandémie de Covid-19 est apparue, qui a rendu impossible le fait de jouer n’importe où», explique Ali.
Nizar explique à Arab News qu’ils ont mis à profit cette période pour participer à des émissions de radio et à des podcasts, puis les appels ont commencé à affluer. «Une fois que les réglementations et précautions liées à la Covid-19 ont été assouplies, nous avons joué à Washington D.C. Je dirais ensuite que notre première apparition à Soundstorm en 2021 a accéléré les choses.»
Initialement, ils ont dû relever des défis tels que les rares opportunités de jouer en Arabie saoudite avant 2019, ainsi que le manque général d’acceptation de la musique au sein du pays.
«Cependant, nous avons assisté à un changement significatif sur la scène musicale en Arabie saoudite au cours des dernières années, avec plus d’acceptation, de soutien et de construction d’infrastructures», ajoute Ali.
Le duo pense que l’avenir est prometteur pour tous les acteurs de la scène musicale saoudienne d’aujourd’hui.
Ali et Nizar conseillent aux aspirants DJ de demeurer fidèles à eux-mêmes. Ils soulignent l’importance de jouer ce qu’ils apprécient tout en cultivant l’humilité, car le succès découlera naturellement de ces valeurs.
«Il faut commencer à petite échelle et ne pas se noyer sous les équipements qui ne conviennent pas à votre niveau actuel, parce que vous vous épuiserez très vite», souligne Nizar.
Alors qu’ils deviennent de plus en plus célèbres à l’échelle locale et internationale, ils s’efforcent de contribuer à la croissance de la scène musicale en plein essor en Arabie saoudite et de faire connaître Riyad.
Pour découvrir leur travail, visitez la page @tarabelectro sur Instagram.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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DUBAÏ: Le Centre du cinéma arabe (ACC) organisera une série d’événements lors de la 80e édition du Festival international du film de Venise, qui se déroulera du 30 août au 9 septembre.
En collaboration avec Venice Production Bridge, l’ACC tiendra deux tables rondes et une séance de réseautage lors du festival du film italien connu pour attirer des célébrités hollywoodiennes et internationales.
La première table ronde, intitulée «L’incroyable parcours des commissions du film», sera animée par la présentatrice de télévision Raya Abirached le 2 septembre et réunira le directeur général des industries des médias, du divertissement et de la culture chez Neom, Wayne Borg, le directeur général de la Commission royale du film de Jordanie, Mohannad al-Bakri, le commissaire à la cinématographie de Film in Austria et de la Commission nationale du film, Arie Bohrer, et la PDG de Vertigo Films, Jane Moore.
La deuxième table ronde, intitulée «L’âge d’or pour les talents arabes au niveau régional et international», se tiendra le même jour et sera animée par le cofondateur de MAD Solutions, Alaa Karkouti. Parmi les intervenants figurent Borg, ainsi que la fondatrice de Nomadis Images, Dora Bouchoucha, le fondateur de Film Clinic, Mohammed Hefzy, et la directrice du développement de Film AlUla, Roua al-Madani.
«Nous sommes ravis de collaborer avec Venise pour la neuvième année consécutive. Nous nous efforçons de promouvoir le cinéma arabe dans certains des festivals internationaux les plus prestigieux, que ce soit via de tables rondes, des projections ou d’autres activités. Nous sommes également ravis que la libanaise Raya Abirached, l’une des présentatrices de télévision les plus populaires du monde arabe, anime l’une de nos tables rondes», déclarent Alaa Karkouti et Maher Diab, cofondateurs de l’ACC, dans un communiqué de presse.
Créée par MAD Solutions en 2015, l’ACC est une organisation à but non lucratif enregistrée à Berlin.
La Commission saoudienne du film participe elle aussi au festival organisé par la Biennale de Venise. La délégation saoudienne sera dirigée par Abdallah al-Ayyaf, PDG de la Commission du film, organisme gouvernemental affilié au ministère de la Culture.
La commission organisera une table ronde lors de l’événement, au cours de laquelle des experts internationaux discuteront des défis les plus importants liés à la distribution de contenus dans des langues autres que l’anglais à des publics mondiaux.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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RIYAD: Des responsables ont révélé dimanche que plus de vingt trous bleus avaient été découverts le long de la côte sud de la mer Rouge, a rapporté l’agence de presse saoudienne.
Ces trous bleus, des dolines sous-marines profondes d’une couleur distinctive et dont les caractéristiques sont uniques, se forment près des côtes. Ils sont causés par des processus comme l’érosion calcaire ou l’effondrement de grottes. Ces formations sont importantes pour la biodiversité et leur beauté attire les chercheurs marins et les plongeurs.
Lors d’un atelier intitulé «Les trous bleus en Arabie saoudite» et organisé par le Centre national pour le développement de la faune, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahmane al-Fadley, a annoncé cette découverte importante aux participants, parmi lesquels figuraient de nombreux spécialistes locaux et internationaux.
«L’atelier a mis en lumière les trous bleus, ces merveilles de la mer qui ont conservé leur mystère et caché leurs secrets, nous révélant, au cours de ce voyage, une richesse biologique et des formations géologiques uniques», a confié le Dr Mohammed ben Ali Qurban, PDG du Centre national pour le développement de la faune.
«Nous travaillons, avec nos collègues de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah, sur des études et des recherches qui traitent de la diversité biologique, des risques et des menaces qui pèsent sur ces environnements importants dans les eaux […] saoudiennes.»
Le Dr Qurban a affirmé que la protection et l’étude de ces environnements s’alignaient sur les initiatives vertes saoudiennes, qui visent à augmenter le pourcentage de zones protégées à 30% du paysage du Royaume d’ici à 2030 ainsi qu’à encourager les efforts d’évaluation et de réhabilitation des environnements marins de l’Arabie saoudite.
Il a souligné que cette découverte possédait une valeur au-delà de ses avantages évidents en matière de recherche environnementale et scientifique puisqu’elle pourrait contribuer à positionner l’Arabie saoudite en tant que destination touristique internationale, stimulant ainsi l’économie locale.
L’année dernière, le Centre national pour le développement de la faune sauvage a lancé une étude révolutionnaire sur la mer Rouge et ses écosystèmes, étudiant pour la première fois leur biologie et leurs caractéristiques environnementales.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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VAL-DES-MARAIS: Les traces d’un habitat pérenne ont été mises au jour cet été dans le vaste site néolithique des Marais de Saint-Gond, situé dans le Nord-Est de la France, qui offre désormais une image exceptionnellement complète de son organisation sociale, 150 ans après la découverte des premiers silex.
“C’est le dernier morceau du puzzle qui nous manquait”, explique Rémi Martineau, chercheur au CNRS, qui a localisé le village avec son équipe.
Dans la région des Marais de Saint-Gond, 15 grandes minières (carrières) de silex ont déjà été identifiées sur 450 hectares, ainsi que 135 hypogées – des constructions funéraires collectives souterraines.
Cinq allées couvertes mégalithiques, dix polissoirs pour les haches et des champs cultivés par écobuage ont également été localisés depuis la découverte des premiers silex il y a un siècle et demi.
Cette nouvelle trouvaille permet de passer un cap dans la compréhension de “l’organisation économique, sociétale et territoriale du Néolithique”, poursuit l’archéologue selon qui il n’y a “pas d’équivalent” d’un tel ensemble en Europe.
La découverte de ce village du Néolithique récent (-3500/-3000), a eu lieu au cœur de l’été, lorsqu’un fossé d’implantation d’une palissade a été précisément identifié à une dizaine de kilomètres plus au sud.
L’enceinte préhistorique faisait le tour d’une butte, enserrant un espace estimé, pour l’heure, à un hectare, selon l’évaluation archéologique achevée récemment dans une zone aujourd’hui essentiellement agricole, a constaté l’AFP.
Dans la foulée, un premier bâtiment en abside à deux nefs, accolé à l’intérieur de l’enceinte, contre une grande fosse à détritus de 20 m de diamètre, a été dégagé, ainsi que des puits à l’extérieur.
Sédentarisée, cette population d’agriculteurs et d’éleveurs s’est installée à proximité de l’eau, au-dessus d’une nappe phréatique.
“Le site était entièrement structuré, explique M. Martineau. “Les bases de notre société sont déjà là”.
Ces découvertes successives sont le fruit d’un programme de recherche lancé il y a vingt ans, piloté par le CNRS.
La dernière campagne a mobilisé au total une cinquantaine de personnes, dont des chercheurs de multiples disciplines en France et à l’étranger, ainsi que vingt “fouilleurs”, pour l’essentiel des étudiants en archéologie.
Ils ont notamment mis au jour un élément ovale en nacre de moule d’eau douce, véritable “pièce de musée” selon M. Martineau.
Minuscule, elle est percée de deux trous au centre. Ce probable ancêtre du bouton, vieux de -3400/-3300 ans-, est en “état de conservation exceptionnel”, laissant espérer au chercheur que le reste du site soit “parfaitement conservé” si des fouilles plus complètes sont menées ultérieurement.