Deux arrestations dans une opération antiterroriste maroco-espagnole – Arabnews fr
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RABAT: Deux personnes ont été arrêtées au Maroc et en Espagne à la suite d’une opération antiterroriste conjointe, a-t-on appris mercredi de sources policières marocaine et espagnole.
Un partisan du groupe Etat islamique, “s’activant entre le Maroc et l’Espagne”, a été arrêté mercredi par les forces spéciales de la Direction générale de la Surveillance du Territoire (DGST) à Nador, ville marocaine frontalière de l’enclave espagnole de Melilla, dans le nord du royaume, selon un communiqué de la DGST.
Il a été placé en garde à vue sous la supervision du parquet chargé des affaires de terrorisme. Un complice a été interpellé simultanément par la Guardia Civil (garde civile) espagnole dans la ville de Lérida (nord-est de l’Espagne), a précisé le communiqué.
“Les deux suspects étaient en lien avec des éléments affiliés à l’organisation Daech (acronyme de l’organisation Etat islamique) sur la scène syrienne, dans le cadre de la préparation pour exécuter des opérations terroristes en Europe”, a-t-il ajouté.
A Madrid, une porte-parole de la police a confirmé l’arrestation d’une personne pour terrorisme à Lérida dans le cadre d’une opération conjointe en cours avec le Maroc, sans donner d’autres précisions.
Selon la DGST, l’enquête a montré que les deux suspects étaient en contact avec un réseau d’immigration clandestine afin d’obtenir de faux documents d’identité.
Si le Maroc a été épargné ces dernières années par les violences liées aux groupes jihadistes, ses services de sécurité font régulièrement état de coups de filet anti-jihadistes et de projets d’attentat déjoués.
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DJEDDAH: Les pays arabes du Golfe et les pays d’Asie centrale ont renforcé leurs relations politiques, sécuritaires et économiques mercredi lors du sommet CCG-C5, qui réunit les dirigeants des États membres du Conseil de coopération du Golfe et les présidents de l’Ouzbékistan, du Turkménistan, du Kazakhstan, du Tadjikistan et du Kirghizstan.
Lors de cet événement, qui s’est déroulé dans la ville saoudienne de Djeddah, un plan d’action conjoint pour le dialogue stratégique et la coopération entre les pays du CCG et les pays d’Asie centrale a été approuvé, couvrant la période de 2023 à 2027.
Dans une déclaration commune à l’issue du sommet, les dirigeants des deux blocs ont souligné «l’importance de renforcer les relations politiques et stratégiques aux niveaux collectif et bilatéral et de poursuivre la coordination afin d’assurer la sécurité et la stabilité régionales et internationales, de relever les défis et d’œuvrer à la flexibilité» dans des domaines allant des chaînes d’approvisionnement à la sécurité alimentaire.
Ils ont notamment exprimé leur inquiétude face à la montée du racisme et de l’islamophobie et aux actes de violence contre les minorités musulmanes et les symboles islamiques.
«Le plan d’action avec l’Asie centrale prévoit d’activer la coopération dans divers domaines», a déclaré Jasem Mohammed al-Budaiwi, secrétaire général du CCG. «Nous nous efforçons de consolider ce qui a été convenu et de mettre en place des mécanismes de consultation et de coordination avec l’Asie centrale.»
Ces dernières années, l’approfondissement de la coopération économique entre le CCG et l’Asie centrale a suscité un intérêt croissant. Les économies des deux régions sont complémentaires, les pays du CCG bénéficiant d’une abondance de ressources pétrolières et gazières et l’Asie centrale d’une main-d’œuvre jeune et en pleine croissance. Il existe par ailleurs des possibilités de coopération dans les domaines du commerce, de l’investissement et du tourisme.
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BAGDAD: L’ambassade de Suède à Bagdad a été incendiée jeudi avant l’aube lors d’une manifestation organisée par des partisans du turbulent leader religieux Moqtada Sadr, a constaté un correspondant de l’AFP, avant un nouvel évènement en Suède où un exemplaire du Coran doit être brûlé.
De la fumée s’élevait du bâtiment de l’ambassade de Suède a constaté un correspondant de l’AFP sur le toit d’un bâtiment dans le quartier, où les forces anti-émeutes irakiennes étaient déployées en grand effectif tandis que des dizaines de manifestants étaient encore sur place.
Il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir si l’ambassade était vide au moment de l’attaque et si son personnel avait été évacué. Ni les forces de l’ordre irakiennes ni les autorités n’ont réagi dans l’immédiat à l’incident.
L’assaut de l’ambassade à Bagdad intervient au moment où la police suédoise a autorisé un mini-rassemblement jeudi devant l’ambassade d’Irak à Stockholm: l’organisateur prévoit de brûler un exemplaire du Coran ainsi que le drapeau irakien.
«On a incendié l’ambassade de Suède»
“Nous n’avons pas attendu le matin, nous avons pénétré à l’aube, on a incendié l’ambassade de Suède”, a indiqué jeudi à l’AFP un jeune manifestant à Bagdad, avant de scander “Moqtada Moqtada Moqtada” du nom d’un influent dirigeant religieux.
S’exprimant sous couvert de l’anonymat, le manifestant a indiqué que “les enfants du courant sadriste” avaient agi après l’autorisation donnée une nouvelle fois à Salwan Momika “de manifester pour brûler le coran” en Suède.
Salwan Momika, un Irakien réfugié en Suède et organisateur de l’évènement prévu jeudi selon un média suédois, avait déjà brûlé le 28 juin quelques pages d’un exemplaire du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm pendant la journée de l’Aïd al-Adha, une fête célébrée par les musulmans à travers le monde.
Ce premier incident avait poussé les partisans de Moqtada Sadr, influent leader religieux et trublion de la politique irakienne, à prendre d’assaut l’ambassade de Suède à Bagdad le 29 juin.
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ALGER: La récente décision d’Israel de “reconnaître la souveraineté du Maroc” sur le territoire disputé du Sahara occidental est “nulle et non avenue”, a affirmé mercredi le mouvement indépendantiste du Front Polisario, soutenu par l’Algérie.
“Une telle position émanant de l’entité sioniste ou de toute autre partie pour légitimer l’occupation marocaine du Sahara occidental est nulle et non avenue”, a indiqué le “ministère sahraoui de l’Information”.
Lundi, le cabinet royal à Rabat avait annoncé, en citant une lettre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qu’Israël avait décidé de “reconnaître la souveraineté du Maroc” sur le Sahara occidental.
Cette position ne “fera que renforcer la détermination du peuple sahraoui à poursuivre sa lutte nationale sur divers fronts”, ajoute le Polisario dans un communiqué cité par l’agence de presse officielle algérienne APS.
Il a également dénoncé des “manœuvres subversives conjointes, sécuritaires et militaires, visant à déstabiliser la région nord-africaine et le Sahel en général”.
«Non évènement»
La reconnaissance par l'”entité sioniste” de la “prétendue souveraineté du Makhzen (appareil étatique marocain, ndlr) sur le Sahara occidental est un non évènement”, a souligné le mouvement indépendantiste.
Cette position “n’apporte aucune plus-value à Rabat. Bien au contraire, elle l’enfonce davantage, en confirmant l’alliance d’un Etat et d’une entité qui occupent, tous deux militairement, le Sahara occidental et la Palestine”, a estimé le ministère sahraoui.
Le Polisario a dit regretter cette décision qui traduit, selon lui, “un mépris pour le ressentiment de millions de Marocains qui portent la Palestine et Al-Qods (Jérusalem, ndlr) dans leurs cœurs”.
Le conflit du Sahara occidental, territoire désertique bordé de riches eaux poissonneuses et aux importantes réserves de phosphates, oppose le Maroc au Polisario, soutenu par l’Algérie, depuis le désengagement en 1975 de l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale.
Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, qui a été accepté mais ne s’est pas encore tenu, tandis que Rabat promeut une autonomie sous sa souveraineté.
Un cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 avait volé en éclats à la mi-novembre 2020 après le déploiement de troupes marocaines à l’extrême sud du territoire pour déloger des indépendantistes qui bloquaient l’unique route vers la Mauritanie, selon eux illégale car inexistante en 1991.
L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021 en raison de profonds désaccords sur ce dossier et du rapprochement entre Rabat et Israël.
Le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations diplomatiques en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, un processus entre Israël et plusieurs pays arabes, soutenu par Washington.