Décrochage et absentéisme scolaires : Vers l'adoption de sanctions … – MSN
Le gouvernement envisage d’adopter une nouvelle loi imposant des sanctions et des amendes financières aux parents d’élèves pour lutter contre le décrochage et l’absentéisme scolaires. La raison n’est autre que le taux d’absentéisme scolaire dans les trois cycles d’enseignement, qui a actuellement atteint 5,3 %. Cela représente environ 331.000 élèves qui abandonnent les bancs de l’école chaque année.
Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et de la Formation professionnelle a déclaré que cette situation n’était pas tolérable et a inclus la réduction de l’absentéisme scolaire parmi ses objectifs dans sa nouvelle feuille de route.
Pour lutter contre ce problème, le gouvernement prévoit de mettre en place un système de suivi précoce des élèves susceptibles de décrocher de l’école ou de rencontrer des problèmes de santé ou psychologiques qui entravent leur apprentissage.
Le projet de loi, soumis par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, au Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique pour avis avant de le soumettre à la procédure d’approbation, prévoit des sanctions financières dissuasives. Les personnes responsables de la garde de l’enfant qui ne respectent pas l’obligation d’inscription à l’éducation scolaire pourront être condamnées à une amende allant de 2.000 à 5.000 dirhams, avec une augmentation du montant en cas de récidive.
Aussi, l’inscription à l’éducation scolaire devient obligatoire pour tous les enfants marocains âgés de quatre ans révolus jusqu’à l’âge de 16 ans, y compris ceux en situation de handicap. L’État s’engage à fournir une place garantie dans l’établissement d’enseignement le plus proche du lieu de résidence de l’enfant et à assurer sa scolarité jusqu’à la fin de l’enseignement obligatoire, comprenant l’enseignement primaire et l’enseignement secondaire collégial.
Le projet exige également que l’État enregistre les enfants déscolarisés ou non scolarisés ainsi que les adultes en âge scolaire dans l’enseignement préscolaire ou la formation professionnelle après avoir acquis les compétences nécessaires.
La responsabilité de la garde de l’enfant incombe aux parents, tuteurs, gardiens ou directeurs des institutions de protection sociale. En cas de conflit entre les parents, l’administration doit prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant en assurant le suivi régulier de ses études en coordination avec le parquet compétent.
Le projet de loi stipule également que toute personne responsable de la garde de l’enfant doit inscrire l’enfant à l’enseignement scolaire obligatoire dès qu’il atteint l’âge requis et veiller à son assiduité et à sa participation aux activités éducatives de l’école.
Une commission de coordination sera mise en place au niveau de chaque province ou région pour superviser le processus d’inscription des enfants à l’éducation scolaire et proposer des mesures pour lutter contre le décrochage et l’abandon scolaire.
Le projet vise également à renforcer et élargir le réseau des écoles communales, en particulier dans les zones rurales, pour généraliser l’enseignement scolaire obligatoire.
Aussi, l’État prévoit d’accorder une aide financière directe aux familles défavorisées afin de les soutenir dans l’inscription obligatoire de leurs enfants à l’école et de les protéger contre le risque d’abandon scolaire. Des partenariats seront établis entre les académies régionales de l’éducation et de la formation, les collectivités territoriales, les institutions publiques, les associations de la société civile et le secteur privé pour développer et soutenir les écoles communales.
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