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Crypto-monnaies: Plus de 8.000 dollars de PIB par habitant au Maroc – Hespress Français

Bien que l’usage des crypto-monnaies a été officiellement interdit en 2017, la tendance des “digital currencies” continue de progresser au Maroc. Ainsi, le Royaume figure dans le top 10 des pays africains qui ont connu une forte croissance du nombre des détenteurs de la monnaie virtuelle avec 1,15 millions d’utilisateurs en 2022, selon le Policy Center for the New South.
D’après l’étude publiée par le Policy Center for the New South, baptisée «L’émergence des crypto-monnaies en Afrique : réalité ou surévaluation ?» et menée par Henri-Louis Verdie auprès de 33 pays du continent africain, le nombre des marocains détenant les crypto-monnaies en 2022 a atteint 1,15 millions avec 8.612 dollars de PIB par habitant, soit plus de 3% de la population. Et en plus du Ghana, du Kenya et de la Tanzanie, la crypto-monnaie dominante au Maroc est, de loin, le bitcoin.
L’analyse a notamment dévoilé les différents facteurs qui expliquent cette montée en puissance, en l’occurrence les facteurs démographiques, urbains et économiques.  Sur le plan démographique, l’étude a rappelé que les utilisateurs de crypto-monnaies sont majoritairement les jeunes âgés entre 20 et 30 ans et a affirmé que c’est le cas au Maroc. Elle mentionne, en ce sens, l’enquête récente de Synergia qui démontre que les jeunes de moins de 30 ans représentent plus de 50 % des utilisateurs du bitcoin en particulier tandis que d’autres enquêtes estiment que ce pourcentage est d’environ 70 % en Afrique subsaharienne.
Toutefois, selon les Nations unies, l’Afrique «est le continent le plus jeune de la planète, avec une moyenne d’âge de 19 ans, deux fois plus jeune que les États-Unis (38 ans). Et dans des pays subsahariens, certains ont aujourd’hui entre 45 % et 50 % de leur population de moins de 15 ans. Enfin, en 2050, 50 % de la population africaine aura alors moins de 25 ans».
Quant aux facteurs urbains, l’étude précise que toutes les enquêtes montrent que les utilisateurs de crypto-monnaies se concentrent dans les grandes métropoles urbaines, l’exemple de Casablanca au Maroc. 
Sur le plan économique, «on retiendra ici la faible bancarisation du continent, particulièrement dans sa partie subsaharienne et la très forte inflation de certains pays, comme le Nigeria, le Soudan ou le Zimbabwe», indique le Policy Center et souligne que le taux de bancarisation strict/TBS qui mesure la part de la population adulte détenant un compte bancaire, ne dépasse pas 20 % sur le continent dont la moyenne connait de grands écarts entre les pays à savoir 6% au Mali et 53 % au Maroc, à titre d’exemple.
«Et dans tous les pays africains on constate que : si un faible taux de bancarisation est un facteur de développement des crypto-monnaies, à l’inverse un taux élevé, plus de 50 %, par exemple, comme au Maroc, ne semble pas pénaliser leur développement», explique l’auteur de l’analyse.
Celui-ci n’a pas oublié de rappeler l’obstacle de l’interdiction que rencontrent certains pays africains, «ceci doit nous interpeller d’autant plus que parmi les pays où on interdit on trouve le Nigeria ou le Maroc. Deux pays qui ont vu le nombre de leurs détenteurs de cryptomonnaies augmenter ces derniers mois». Ce qui montre l’inefficacité totale de cet interdit officiel. Pourtant, les cryptomonnaies sont, plus que jamais, des placements à haut risque, révèle Verdie.
S’agissant des régulations des crypto-monnaies au Maroc, Abdellatif Jouahri, le gouverneur de Bank Al Maghrib (BAM), la banque centrale du Royaume, a annoncé un projet de réglementation des monnaies virtuelles. Une première étape importante sur la route qui pourrait conduire le pays à les autoriser officiellement, sous certaines conditions. Cette annonce constitue une rupture du front uni constitué par le ministère de l’Économie et des Finances, l’Autorité marocaine de régulation des marchés financiers et, bien sûr, la BAM. Tous les trois jusqu’alors sur une même ligne, celle de s’opposer vent debout à des cryptomonnaies non régulées.
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