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Case study d’OCP à Harvard: Mostafa Terrab expose sa méthode – Le Desk

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« J’ai été nommé parce qu’il y avait des points d’interrogation – le gouvernement remettait en question la situation du Groupe OCP. À ce stade, OCP était une entreprise déficitaire (…) Sachant que j’étais quelqu’un qui aimait relever les défis, ou peut-être un peu fou (rires) en acceptant les défis, ils m’ont demandé d’examiner la situation et de dire si j’étais prêt à essayer de résoudre le problème&#160» a résumé Mostafa Terrab, le PDG du Groupe OCP, qui évoque que la situation était un « défi impossible à refuser&#160» pour lui.

En remettant dans le contexte sa nomination à la tête du Groupe OCP en 2006, Mostafa Terrab avait fait un tour complet sur le parcours qui l’a mené aux commandes de l’« Office&#160» de l’époque.

Lors de cette interview avec la chaîne web de la Harvard Business School (HBS) dont l’objet est de mettre la lumière sur la personne et son parcours, Terrab ne s’est pas contenté de revenir en détail sur les événements passés, mais il a aussi parlé de la « révolution industrielle&#160» qui a propulsé l’entreprise au-devant de la scène internationale, devenant ainsi, un chaînon indispensable de la sécurité alimentaire mondiale.

Lors de cette interview avec la chaîne web de la Harvard Business School (HBS), qui fait partie de l’Université Harvard, et qui propose un programme de formation intensive de deux ans à ses étudiants basé sur des cas pratiques, Mostafa Terrab a joué le jeu lors d cette séance de questions-réponses, dont l’objet est de mettre la lumière sur la personne et son parcours.

Terrab ne s’est pas contenté de revenir en détail sur les événements passés, mais il a aussi parlé de la « révolution industrielle&#160» qui a propulsé l’entreprise au-devant de la scène internationale, devenant ainsi, un chaînon indispensable de la sécurité alimentaire mondiale.

Terrab a pris le temps de répondre aux questions qui concernent son style de management, basé sur la grande ambition, le risque mesuré et les références tirées de la culture marocaine comme Nafs et Niya, qu’il évoquait bien avant un certain Hoalid Regragui, héros de la Coupe du Monde de football. Un style de management particulier, qui a inspiré un ouvrage de Pascal Croset, intitulé « L’ambition au cœur de la transformation&#160: une leçon de management venue du sud&#160».

L’humilité de Terrab, rapportée par tous ceux qui ont eu affaire avec le PDG du Groupe OCP est l’une des clefs de réussite d’un management qui porte aujourd’hui ses fruits. Pour le concerné, cette qualité est une « évidence&#160». « Comment ne pas conserver l’humilité lorsque l’on voit des miracles accomplis par d’autres&#160? (…) l’humilité n’est pas quelque chose que vous décidez de faire ou une attitude que vous décidez d’adopter &#160».

La méthode Terrab a contribué au changement de la culture de l’entreprise qui a recruté beaucoup de différents profils entre 2006 et 2015, mais qui partagent deux points communs… la jeunesse et l’ambition et de Facto, le manque d’expérience.
« Si vous lancez un défi à des jeunes en leur donnant un objectif clair et une réelle opportunité d’avoir un impact, ils ont généralement à cœur d’honorer ce que vous leur avez demandé de faire&#160» explique Terrab en signalant que la formation des recrues s’est faite en interne pour qu’ils imprègnent la culture de l’entreprise, une culture qui a changé sans brusquer, et à laquelle il accorde un intérêt tout particulier.

« La mentalité et la culture d’une personne dont l’activité principale est la nutrition des plantes sont différentes de celles d’une entreprise minière et purement industrielle. Nous devions être plus proches des agriculteurs, plus proches du secteur agricole (…) Nous avons rapidement compris, après quelques erreurs, que cela ne pouvait pas se faire par le biais d’un mécanisme de commandement et de contrôle&#160».

Mais rien ne s’est fait d’un claquement de doigt, comme l’explique Terrab. Pour prendre ce genre de décision stratégique qui allaient à coup sûr impacter l’avenir de l’OCP, il n’a pas hésité à avoir recours à des professionnels, comme le cabinet de conseil américain, Kroll.

Une mission qui va durer d’avril à juillet 2006. Trois mois pour déterminer l’origine de l’hémorragie de l’OCP, sans pour autant être rendu public. Une condition qui avait été fixée par le Roi Mohammed VI, en recevant publiquement Mostafa Terrab le 26 novembre 2006, pour donner son aval à la « Mission Kroll&#160» et ses méthodes qui flirtent avec l’espionnage.

« Ma première démarche a été de demander à Kroll d’examiner en profondeur la situation. Il n’y avait absolument aucune mauvaise gestion. Leur rapport indiquait qu’il y avait un manque de stratégie (…) La nouvelle stratégie était très logique, dans le sens où nous devions nous orienter vers le produit fini. Nous devions avancer dans la chaîne de valeur et nous impliquer dans le secteur des affaires&#160» détaille Mostafa Terrab, en rappelant que l’unique issue à la situation est d’ajouter de la valeur au phosphate brut dans le pays, en produisant divers produits finis à partir de celui-ci.

« En quelques années, notre capacité de production d’engrais est passée de 2 ou 3 millions de tonnes à 12 millions de tonnes. C’était un investissement massif – d’un montant de 10 milliards de dollars&#160» note Terrab qui revenait sur cette décision, « risquée mais réfléchie&#160», qui a, dans le temps, sauvé l’entreprise en assurant sa pérennité.

Exploitation de ressources au Sahara&#160?
Avant d’évoquer les raisons qui le poussent à garder la même motivation, Terrab tiendra à apporter quelques précisions sur la thèse avancée par le Polisario à travers l’ONG suédoise Western Sahara Resource Watch qui parle de prétendu pillage des ressources du Sahara Occidental.

« Certains documents prétendraient que la majorité des réserves de phosphate du Maroc se trouvent dans le Sahara (…) Ce n’est pas le cas. Seulement 2&#160% des réserves se trouvent là-bas. Les principaux gisements de phosphate sont situés dans le nord du Maroc. Ce n’est même pas notre estimation, mais celle du Service géologique américain (USGS) et du Centre international de développement des engrais (IFDC) &#160».

Et d’ajouter&#160: « (…) Il n’y a pas de dividendes ou de bénéfices qui sont distribués actuellement. Ils sont tous réinvestis dans l’entreprise et la région. La plupart des employés sont originaires des territoires locaux&#160». Terrab invite ceux qui doutent de cette version des faits, de vérifier les documents juridiques officiels existants, qui attestent que le Groupe OCP est pleinement conformes aux normes internationales dans ses opérations dans les régions du sud.

Un discours qui se tient, puisqu’en 2015 OCP avait commandité au cabinet KPMG un rapport détaillé de la situation d’exploitation de la mine de phosphate de Boucraâ au Sahara. Mis à jour en 2017, Le Desk avait obtenu copie d’un abstract du rapport qui précisait que près de 37,7 milliards de dirhams de dépenses ont été engagées dans les activités minière, et qu’aucun dividende issu des activités de Phosboucraâ n’a été versé à OCP.

En revanche, 50&#160% du même chiffre a bénéficié directement aux employés, aux fournisseurs ou aux sous-traitants de la région et que l’ensemble des profits réalisés sont destinés à être réinvestis localement.

Pour conclure l’interview avec HBS, Mostafa Terrab avancera que le grand objectif de l’entreprise à long terme, est le secret de son inépuisable motivation qui le mènera à développer, puis à présenter au roi Mohammed VI, une nouvelle étape de développement du Groupe OCP. Une étape (2023-2027) qui fait suite à la précédente (2012-2021) et qui visera à consolider la position mondiale de l’entreprise et ses investissements massifs dans les énergies renouvelables et dans sa filières de l’hydrogène et ammoniac verts.

« On pense à la sécurité alimentaire et à notre rôle (…) Pensez à ce défi rien que pour l’Afrique. Le potentiel est énorme. 60&#160% des terres arables restantes dans le monde qui restent inutilisées se trouvent en Afrique. Nous devons vraiment réussir le développement agricole en Afrique. Si nous pouvons le faire tout en contribuant à la séquestration du carbone en quantités potentiellement énormes, comme le montrent certaines études, alors quel défi plus passionnant pouvons-nous proposer à quelqu’un&#160? Si je peux contribuer en permettant à mes collègues de le faire, c’est ce qui me motive&#160», conclut-il.
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