Blaye : Afoulki fête vingt années d'action au service de l'éducation … – Sud Ouest
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Afoulki, c’est vingt ans d’actions au service de la promotion de l’éducation des jeunes filles pauvres de la région d’Essaouira. Tout est parti d’une balade au Maroc entre amis français, d’une rencontre avec une institutrice marocaine qui voulait amener les enfants voir l’océan, à quelques kilomètres de là. Les copains décident alors de l’aider…
Quelles ont été les grandes étapes d’Afoulki, celles qui ont marqué une…
Afoulki, c’est vingt ans d’actions au service de la promotion de l’éducation des jeunes filles pauvres de la région d’Essaouira. Tout est parti d’une balade au Maroc entre amis français, d’une rencontre avec une institutrice marocaine qui voulait amener les enfants voir l’océan, à quelques kilomètres de là. Les copains décident alors de l’aider…
Quelles ont été les grandes étapes d’Afoulki, celles qui ont marqué une évolution dans son action ?
Nous avons commencé par rénover, il y a quinze ans, une première école rurale avec des sanitaires. L’absence de ceux-ci est une cause de déscolarisation des filles à l’âge de leur puberté. Nous avons pu récolter des fonds en France grâce à une loi (pertinente) qui permet aux acteurs de l’eau de mobiliser des fonds pour aider à l’accès à l’eau dans les pays émergents. 39 écoles ont suivi. En 2013, nous avons créé le Fonds Afoulki Éducation. Dix jeunes filles ont été aidées dans leurs études. Dix ans après, elles seront 110.
En 2015, il y a eu l’inauguration de notre centre socioculturel, sur la commune de Sidi Kaouki. Il accueille désormais des femmes en activité génératrice de revenus (tapis, coutures, broderies, cuisine) et des groupes solidaires en pension complète. Et, en 2018, l’inauguration de l’Espace Afoulki, galerie d’arts et boutique de commerce équitable dans la citadelle de Blaye.
Pourquoi l’association axe-t-elle son action en direction des jeunes filles marocaines ?
En Afrique, les jeunes filles subissent une « double peine », avec des pesanteurs culturelles. On estime qu’elles sont à 80 % analphabètes en milieu rural. Il est très difficile de les scolariser après le primaire et les familles ont du mal à concevoir qu’elles puissent les quitter, hormis dans le cas, autre fléau, d’un mariage précoce à 13 ou 14 ans.
Afoulki agit au Maroc, pourquoi ne pas mener des actions identiques en France ?
C’est une question récurrente, nous sommes conscients que des problèmes existent aussi ici. Nous préférons laisser agir ici et soutenir des associations compétentes avec des projets comme « Jeune et rose ». Mais nos actions sont complémentaires : agir en Afrique, c’est lutter contre l’immigration économique subie et travailler pour la démocratie.
Afoulki est scindée en deux associations, au Maroc et en France. Comment se coordonnent-elles ? Qui décide ?
Nos amis au Maroc décident des projets et, en France, nous recherchons des financements, pour les investissements et le fonctionnement. Nous sommes en fait une association « bicéphale », laissant beaucoup l’initiative de terrain à nos amis du royaume, afin de ne pas passer pour des « néocolons » !
Afoulki a 20 ans, quelle est la feuille de route pour les vingt années suivantes ?
Nous espérons, pour les 20 ans d’Afoulki fêtés au Maroc, poser en septembre prochain la première pierre de la toute première école bioclimatique, 100 % autonome en énergie et assainissement du Maroc, construite selon des savoir-faire et matériaux ancestraux et locaux. Après, il faudra voir à passer le témoin.
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