Algérie: Les canulars de la presse aux ordres dénoncés par l'ONU – Hespress Français
C’est par un démenti formel, mais aussi tout de caractère subtil et d’une capacité à réfléchir habilement, que le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, a réagi à un article en date du 12 août 2023, publié par l’Expression.dz de Brahim Takheroubt, qui comme son nom l’indique était un canular tout de bobards et intitulé « Il a choisi de passer ses vacances à Fès, le faux pas de Guterres ».
C’est que le canard, l’un des meilleurs caresseurs dans le sens du poil du genre à l’Est de l’Eden, n’y est pas allé de main morte. Et vas-y que je descends le S.G de l’ONU Antonio Guterres en le traitant de corrompu en une entrée carrément trébuchante : « A-t-il été soudoyé par le Makhzen? La question est sur toutes les lèvres depuis que des internautes ont posté des photos montrant le secrétaire général de l’ONU à Fès. António Guterres n’a pas trouvé meilleur site sur la planète pour passer ses vacances que cette ville marocaine ? En tout cas, le choix est loin d’être un hasard pour celui qui dirige l’une des plus prestigieuses organisations internationales« .
Le journal effronté, connu pour se livrer à des propos d’un cynisme éhonté qui n’égaye follement que le seul régime sénile d’Alger, s’en donne à cœur joie dans le mensonge en poursuivant: « On susurre que tout a été ficelé lors de la participation du SG de l’ONU, le 23 juin dernier, à une conférence à l’Institut des sciences politiques à Paris, en marge de sa participation au Sommet sur le climat pour un pacte financier mondial. À en croire le journal on-line Algérie 54, ce rendez-vous a été +concocté apparemment par le Makhzen+ ».
Et vas-y que je tente les deux coups d’une pierre et d’impliquer, comme de coutume, le Maroc: « Au risque de déplaire, cette histoire de Fès laisse libre cours à de très nombreuses interprétations quant à l’impartialité dans le conflit au Sahara occidental. La démarche sème le doute. Et à qui profite ce doute? ». A l’Algérie voyons ! et c’est pire que le doute, c’est le crime.
Blablabla ensuite, pour terminer ainsi : « En prenant le risque de passer des vacances au royaume du haschisch, le secrétaire général de l’ONU doit se soucier pour sa réputation, sa carrière et sa crédibilité« .
Cette témérité insolente a vu ses ardeurs refroidies soudainement en ce matin du 16 août 2023 d’un droit de réponse onusien que la plate-forme a voulu en catimini, mais qui n’est pas passé inaperçu à son grand dam. Aussi, penaud tel le fameux corbeau d’une certaine fable et « sans jurer ni un peu tôt ni un peu tard qu’on ne l’y prendrait plus », l’Expression dz titrait « Guterres ne passe pas ses vacances à Fès ». Et bien qu’il n’ait passé que quelques bribes du document, le même auteur, la plume dans la gorge écrira, que l‘article publié, le 12 août dernier, a fait réagir le porte-parole du secrétaire général des Nations unies.
Et Takheroubt de reproduire, malgré lui, l’essentiel de ce document : « Je vous écris, suite à la publication de votre article concernant les vacances d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies », a indiqué le porte-parole dans une précision soulignant qu’il a été « attristé de voir que l’article relayait des informations totalement fausses« .
Stéphane Dujarric a affirmé que « ces faits auraient très facilement pu être vérifiés par un simple email ou coup de téléphone auprès des Nations unies. Malheureusement, le ton de l’article laisse peu de place au doute quant aux intentions et au parti pris du journaliste vis-à-vis du secrétaire général« .
Stéphane Dujarric précise à ce propos que « le secrétaire général est effectivement en villégiature, mais ses congés se déroulent au Portugal ainsi qu’aux États-Unis, et en aucun cas à Fès« .
« Si les photos publiées ont effectivement été prises à Fès, elles l’ont été en novembre 2022, lors de la participation du secrétaire général au Forum de l’Alliance des Civilisations des Nations unies. Là aussi, il s’agit de faits publics et très facilement vérifiables », insiste le porte-parole.
Eh oui ! Comme dirait l’autre, quand Antonio Guterres se déplace à Fès ou ailleurs dans le monde, c’est pour travailler pas pour passer des vacances comme le faisait Ban Ki Moon à Tindouf.
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