4è commission: Large consensus autour du plan d'autonomie marocain au Sahara – Hespress Français
À New York, de nombreux pays ont manifesté leur soutien en faveur du plan d’autonomie marocain, considéré comme la « solution unique » pour résoudre de manière définitive le différend régional autour du Sahara marocain.
La situation au Sahara s’est à nouveau invitée dans les délibérations de la Quatrième Commission des Nations Unies chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation. Ce lundi, elle a entendu les derniers intervenants sur ce sujet avant de reprendre son débat général sur la décolonisation.
Les différentes délégations se sont, dans l’ensemble, accordées sur la valeur ajoutée apportée au processus politique au Sahara par le nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura. Celui-ci a effectué trois visites cette année au Maroc, en Algérie et en Mauritanie, marquant ainsi une dynamique positive dans les pourparlers.
Ainsi, la Gambie a exprimé son appréciation de la volonté de l’Envoyé personnel d’impliquer toutes les parties concernées dans ce processus, tout en appelant à une reprise des pourparlers, en conformité avec la résolution 2654 (2022) du Conseil de sécurité. Elle estime que le moment est venu de trouver des solutions aux défis sans précédent auxquels fait face le Sahel.
Selon la délégation gambienne, l’Initiative marocaine d’autonomie représente un compromis viable pour résoudre ce différend régional, en harmonie avec le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Partageant cette perspective, le Togo a encouragé les parties à préserver les intérêts fondamentaux des populations locales. Il a également salué les réalisations « remarquables » du Maroc en matière de droits humains, ainsi que les investissements réalisés dans le cadre du Nouveau modèle de développement du Sahara marocain, lancé en 2015. Ces initiatives ont grandement contribué au développement socio-économique de la région et à l’autonomisation de sa population.
De même, le Sénégal a affirmé que l’initiative d’autonomie avancée, proposée par le Maroc, offre « les meilleures garanties » pour une solution juste, durable et mutuellement acceptable au différend régional. Il estime que le plan d’autonomie marocain, qui est conforme au droit international, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité, augure d’un avenir meilleur pour toute la région sahélo-saharienne.
Outre les pays d’Afrique, ceux du Golfe ont aussi réitéré leur soutien indéfectible à la position du Maroc et son entière souveraineté sur ses provinces du Sud.
Emirats arabes unis, Arabie Saoudite, Bahreïn…, ont tous tenu à saluer « les efforts inlassables déployés par le Royaume du Maroc pour promouvoir le développement humain dans ses provinces du sud, dans le cadre du nouveau modèle de développement du Sahara marocain lancé par Rabat en 2015 ».
« Ce modèle de développement lancé par le Maroc a joué un rôle déterminent dans l’amélioration du niveau de vie de la population marocaine dans les provinces du sud », a en ce sens assuré la représentante des Emirats arabes unis, soulignant par la même occasion « la position ferme » de son pays « sur le soutien au Royaume frère du Maroc dans ses justes causes dans diverses instances internationales et les forums régionaux, de manière à préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale ».
Approché par Hespress FR, Dr Mohammed Issam Laaroussi, professeur de relations internationales et directeur du Centre Perspectives d’études géopolitiques et stratégiques, a notamment mis l’accent sur les changements opérés en Afrique concernant cette question. Il a ainsi souligné que de nombreux pays africains réaffirment leur soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara, démontrant leur engagement envers cette cause.
« Ces nations se tiennent toutes aux côtés du Maroc dans ses efforts visant à promouvoir ce plan« , a-t-il soutenu, notant que ces dynamiques sont en constante évolution, notamment sur le plan continental et international.
« Cette solidarité africaine, empreinte de maturité et de rationalité, découle probablement d’une compréhension approfondie et d’une analyse judicieuse. Le rôle prépondérant du Maroc en Afrique, notamment depuis son retour à l’Union africaine, ainsi que la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara, ont joué un rôle déterminant dans cette démarche« , explique l’expert.
De plus, ils retracent leur coalition avec le Maroc, considérant que ce dernier joue un rôle crucial en Afrique, poursuit Dr Laaroussi, ajoutant: « Cela s’observe d’autant plus avec le retrait relatif de la France, qui était longtemps perçue comme une figure de proue et semblait toujours détenir une influence importante« .
Selon notre interlocuteur, il s’agit d’une une réaction parfaitement compréhensible étant donné les efforts diplomatiques considérables déployés par le Maroc dans ce domaine. En outre, indique-t-il, le Royaume a adopté depuis plus d’une décennie une approche axée sur le développement de l’Afrique, contrairement à d’autres acteurs qui ont souvent perçu les pays africains comme des territoires à exploiter économiquement.
« Je pense qu’il est opportun de renforcer nos liens avec l’Afrique en adoptant une approche pragmatique et rationnelle. Cette reconnaissance de la part de ces pays offre de nouvelles opportunités au Maroc pour envisager un processus de négociation fondé sur le plan d’autonomie« , souligne l’analyste.
Pour le Maroc, la question du Sahara est désormais close, affirme Dr Laaroussi. « Le Maroc a déjà enclenché un processus de développement dans cette région. Les régions méridionales, qui font partie du Maroc, y participent activement. La population locale prend part aux élections et autres processus démocratiques. Dans ce contexte, le Maroc revendique son intégrité territoriale dans son ensemble« , met-il en avant.
Cependant, il est impératif d’avoir une prise de conscience internationale pour clore cette question qui perdure depuis plus de 40 ans. « Il s’agit en fait d’une problématique artificielle qui mérite d’être résolue avec vigueur. Je crois que c’est là le rôle de l’envoyé spécial, qui doit rassembler les parties prenantes autour de la table de négociation, afin de parvenir à une solution conforme à l’approche proposée par le Maroc, à savoir le plan d’autonomie« , conclut notre intervenant.
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