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L'Espagne assume la présidence de l'UE quel intérêt pour le Maroc – Hespress Français

Pour la cinquième fois, après les années 1989, 1995, 2002 et 2010, l’Espagne assumera, à partir de ce samedi 1er juin, la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Celle-ci est assurée à tour de rôle par chaque État membre pour une période de six mois. 
Pour l’heure c’est une Espagne “en pleine campagne électorale“ qui prend la présidence tournante de l’UE en lieu et place de la Suède et c’est donc, le président du gouvernement espagnol actuel Pedro Sanchez qui débutera l’investiture. Avec l’organisation des élections législatives anticipées en Espagne qu’il a décrétées lui-même, pour le 23 juillet prochain, pas sûr qu’il ira jusqu’au bout. Auquel cas cela risquerait de perturber la présidence tournante du Conseil de l’UE, à laquelle le pays reste très attaché. 
Il est connu que le socialiste Pedro Sanchez a le profil inaliénable du dirigeant international et son ambition d’accroître l’influence de l’Espagne à l’UE est des plus affichées. Sauf que ce sésame est aujourd’hui hypothéqué par la voix du peuple espagnol. Certes la présidence du Conseil de l’UE est plus symbolique qu’autre chose. Mais de gros dossiers l’attendent cependant. Aussi, il s’agit d’assurer une gestion prudente en ces moments cruciaux pour l’avenir de l’Europe. L’Espagne, est déterminée à faire avancer le projet européen malgré le contexte complexe, qui se caractérise surtout par le conflit ukrainien. Ceci pour le nord de l’Europe, mais qu’en est-il de l’autre côté de la rive méditerranéenne et du Maroc en particulier.  
Nabil El Andaloussi, directeur du Centre maghrébin de recherche et d’études stratégiques, a indiqué à cet égard à Hespress, « que l’accession de l’Espagne à la présidence tournante de l’Union européenne a une dimension symbolique, étant donné que cette responsabilité n’est pas déterminante dans les décisions prises au niveau du Conseil ». Il a estimé par contre que « c’est une dimension qui peut être investie dans un sens qui soutient les convictions et les orientations du gouvernement espagnol qui a adopté une position positive sur la question de l’intégrité territoriale du Maroc ». Le directeur du Centre maghrébin de recherche et d’études stratégiques a souligné, que « les intérêts du Maroc peuvent être affectés négativement ou positivement par cette présidence, et cela pourrait être dans le cadre de l’interaction des relations diplomatiques et des forces de pression, et non un impact direct sur les décisions de l’Union européenne, qui restent soumises au mécanisme de vote et non à la direction de celui qui préside le Conseil ».  
Néanmoins, l’expert en relations internationales a rappelé « l’ambition » du voisin du nord à jouer un rôle central dans le renforcement des relations entre l’Afrique et l’Europe en renforçant le partenariat avec le Maroc, qu’il considère comme « un élément important pour que Rabat renforce sa position internationale à travers la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne. Aussi, Nabil El Andaloussi n’a pas manqué d’évoquer « les conflits intenses au niveau interne espagnol, notamment dans le cadre des prochaines élections, dont les attentes sont en faveur de la droite », notant que ce facteur « pourrait affaiblir la force de défense du gouvernement espagnol de ses convictions actuelles concernant la marocanité du Sahara et le sérieux de la proposition d’autonomie » du pays ami. 
 De son côté, le Dr Abdelali Benlias, professeur de droit public à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Souissi de Rabat, confirme que « la présence d’un pays ami à la présidence de l’Union européenne est une voix peut contribuer d’une manière ou un autre à éclaircir des sujets sur lesquels il peut y avoir ambiguïté. Cela pousse à maintenir les relations distinguées qui lient ce bloc avec le Maroc ».
Cependant, a-t-il averti, dans sa déclaration à Hespress, que « le rôle du pays qui assure la présidence de l’Union européenne, et la marge de liberté dont il dispose dans la définition de l’agenda de l’union et l’établissement des priorités, restent discutables.  D’autant plus que sa mission est de travailler à la mise en œuvre de la stratégie prédéterminée de l’Union européenne, et à rapprocher les points de vue des États membres sur les questions du moment soulevées lors du mandat. Ainsi, le rôle de l’Espagne reste limité à l’agenda et aux choix de l’Union, contrairement aux relations bilatérales qui lient l’Espagne au Maroc ».
Et l’Universitaire de préciser, « Madrid a la liberté de définir sa politique étrangère en fonction de ses intérêts et ceux de pays avec lesquels elle traite. Le Maroc, lui entretient des relations stratégiques et historiques et œuvre à préserver et à renforcer ses positions sur la question de l’intégrité territoriale et de l’intensification des coopérations économiques, commerciales et culturelles ».  
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