Solidarité – Un sourire en face, une association berrichonne qui … – Le Berry Républicain
Publié le 28/06/2023 à 16h00
Chloé Plisson
Ils s’appellent Jemal, Agnès ou encore Mohamed. Ils viennent du Maroc, de Mauritanie ou encore du Burkina Faso. Tous souffraient de malformations craniofaciales (syndrome de Crouzon, syndrome de Pfeiffer, syndrome d’Apert, Hypertelorisme). Grâce à l’association Un sourire en face, basée à Fussy, ils ont retrouvé “une vie normale”. Amina Magniez, présidente de l’association, se dédie corps et âme à ces enfants malades. À la demande des parents, elle s’assure de leur venue en France, de leur hospitalisation et de leur hébergement le temps de leur convalescence.
Pour Amina, tout a commencé en 2015 lors d’un voyage en Algérie. Elle y rencontre Khaoula, 17 ans, atteinte d’une malformation. La jeune fille reste cachée. “Dans ces pays d’Afrique du Nord, c’est très compliqué de s’intégrer avec une malformation et il est impossible de se faire soigner.”
Pour la faire venir en France, Amina décide donc de créer son association et se rapproche du professeur Laure, chef de service de chirurgie maxillo-faciale plastique et brûlés au CHRU de Tours, qui devient vice-président de l’association. Ce partenariat se concrétisera deux ans plus tard avec la signature d’une convention avec l’équipe médicale qui s’engage à fournir des soins bénévolement.
“Aujourd’hui, Khaoula a 26 ans, elle a passé son bac et fait des études d’histoire”, se réjouit Sarah Magniez, secrétaire générale de l’association qui est aussi la fille d’Amina.
Depuis, Un sourire en face a accueilli une trentaine d’enfants. Tout ça, grâce aux dons récoltés et aux bénévoles qui hébergent les jeunes le temps de leur convalescence. “Les opérations sont très lourdes. Les enfants doivent rester près de l’hôpital au cas où pendant plusieurs mois.” Les familles d’accueil bénévoles sont sélectionnées par Amina et Sarah. Elles n’ont pas de contact avec la famille de l’enfant.
Pour poursuivre son développement, l’association accueille depuis mai, Bérénice Guénard, berruyère étudiante en Master Langues étrangères spécialisée dans l’analyse des crises humanitaires à Chambéry. Son objectif : organiser un projet afin de lever des fonds pour Un sourire en face. “Nous souhaiterions faire connaître l’association aux plus jeunes. Pour cela, nous allons organiser un challenge sportif où chaque kilomètre parcouru rapportera des dons”, explique l’étudiante de 22 ans.
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Bérénice a commencé à démarcher des écoles de la primaire à l’enseignement supérieur pour qu’elles participent. “L’objectif est d’avoir des partenaires qui récompenseront les jeunes et que les enfants aient des parrains comme des membres de leur famille qui financeront leur course.”
Pour cette première édition prévue pour le 17 mai 2024, Bérénice préfère rester modeste : “L’idéal serait de récolter 5.000 euros. Même si une opération peut coûter jusqu’à 15.000 euros, il s’agira d’un premier pas avant d’en faire un rendez-vous annuel qui ne s’adresserait pas qu’aux établissements berruyers.”
Pour plus de renseignements ou pour faire un don, rendez-vous sur le site unsourireenface.org
Chloé Plisson
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