Décès de Najat Bouzid, veuve de Abderrahim Bouabid, 83 ans – Maroc Hebdo
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Najat Bouzid est décédée mardi 18 avril 2023, à Rabat, à l’âge de 83 ans. Celle qui a accompagné le leader de l’USFP, Abderrahim Bouabid, durant près de quarante ans de sa vie, celle qui est dotée d’une forte personnalité, d’une affabilité remarquable et d’un sens de l’écoute élevé, a rendu l’âme des suites d’une longue maladie. Rien ne prédestinait la défunte à être l’épouse de l’un des plus grands hommes politiques que le Maroc a connus depuis le début de la lutte pour l’indépendance dans les années 40 jusqu’à sa mort en 1992.
Née à Fkih Ben Saleh, en 1940, Najat Bouzid a grandi dans le village de Tamellalt, dans le Haouz, à quelques encablures de Marrakech. Une ville où elle a poursuivi ses études primaires. Son père étant fonctionnaire au ministère de la Santé, elle finit par s’installer à Rabat où elle a poursuivi ses études au lycée Lalla Aicha. En mai 1958, elle fait la connaissance de Abderrahim Bouabid, confiait-elle dans un entretien en 2004 avec l’hebdomadaire Annachra qui a cessé de paraître.
« C’était chez Ssi Abderrahmane Ben Abdenbi, mari de ma soeur et ami de Bouabid. Quand M. Ben Abdenbi a été nommé ambassadeur du Maroc au Liban, il a désigné mon père au poste de secrétaire à l’ambassade. Nous avons donc déménagé au Liban mais juste avant, Abderrahim, alors ministre de l’Economie, et moi avons célébré nos fiançailles.
Une fois qu’il n’était plus ministre, Abderrahim nous a rejoint au Liban où nous avons organisé notre mariage… », se rappelait-t-elle. De leur mariage quatre enfants sont nés : Amine en 1963, Ali en 1965, Mehdi en 1965 et Brahim en 1972. La vie de la défunte aux côtés de son mari n’a pas été de tout repos. Plusieurs fois inquiété, Abderrahim Bouabid, qui a échappé à la détention plus d’une fois sous Hassan II, notamment en juillet 1963 quand une vague d’arrestation a touché les Ittihadis, avait fini par être emprisonné en 1981.
Il fera un séjour carcéral à Missour, un village perdu dans l’Oriental… Najat Bouzid devait y faire face. Elle racontait dans un style empreint de dignité ses mésaventures à la recherche du lieu de détention de son mari… avec le peu de moyens dont elle disposait.
D’ailleurs, pour subvenir aux besoins de sa petite famille mais aussi pour son amour inconditionnel pour les enfants, elle avait créé une crèche à Rabat, dans le quartier de l’Agdal. Une expérience qui a duré de 1970 à 1978. La situation financière de l’établissement ne permettait pas la viabilité du projet… Fuyant les lumières, elle avait consacré le gros de son existence à soutenir son mari et à veiller sur l’éducation de ses quatre enfants. C’était avant de quitter ce bas-monde. Ses funérailles ont eu lieu mardi 18 avril au cimetière Chouhada à Rabat.
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