Casablanca, première étape de la tournée africaine des fondateurs … – Maroc Hebdo
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Les co-fondateurs de la revue géopolitique européenne renommée, Le Grand Continent, ont inauguré leur tournée africaine par une escale notable à Casablanca, les 19 et 20 juin 2023.
Gilles Gressani et Mathéo Malick sont venus présenter leur dernière publication, une œuvre marquante intitulée “Fractures de la guerre étendue : de l’Ukraine au métavers – Que se passe-t-il au cœur de l’interrègne ?”. Cette tournée promotionnelle est organisée en partenariat avec MGH Partners, cabinet d’affaires publiques et de diplomatie alternative franco-africain. Son co-fondateur, Hamza Hraoui, a tenu à souligner : « Ils devaient faire leur premier déplacement en Afrique, au Maroc. Car lorsque l’Europe regarde vers son sud, elle doit prendre en compte le Maroc en premier lieu.»
Dans cette même veine, Gilles Gressani, co-fondateur de la revue, a déclaré : « A l’occident aujourd’hui, on éprouve certaines difficultés à observer l’évolution planétaire. Nous avons l’impression que l’humanité devrait s’aligner d’une manière tragiquement uniforme, ou alors nous ne parvenons pas à comprendre comment certains peuvent prétendre exprimer une autre position. Il est crucial de comprendre qu’il y a une fragmentation dans le monde et que l’ère de l’arrogance et de l’asymétrie est révolue. » Il a souligné l’importance d’écouter des lieux où des doctrines sont déployées en profondeur, comme c’est le cas du Maroc actuellement.
L’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, a partagé une analyse similaire, indiquant que nous vivons une époque troublée à plusieurs égards, où nous ne mesurons plus l’ampleur des défis ni la nature des solutions. Il a déclaré : « Le Maroc est un pays de plus en plus écouté, parmi les pays émergents. Actif et respecté à l’échelle régionale, je l’écoutais, mais je n’ai commencé à le mesurer que depuis 5 mois, lorsque j’ai commencé mes missions ici en tant qu’ambassadeur. » L’ambassadeur a souligné qu’il n’a « aucun doute que le point de vue du Maroc, ses interrogations et ses initiatives concernant cette crise ont vocation à enrichir d’autres travaux, comme celui du Grand Continent. De plus, ils peuvent nourrir et renouveler nos relations intellectuelles et académiques à travers ce type d’échange ».
Il est important de noter que la revue numérique Le Grand Continent, lancée il y a trois ans par des chercheurs de l’École normale supérieure, a connu une hausse significative de son audience depuis le début de la crise en Ukraine, avec pas moins de 1,5 million de visites enregistrées.
Aux commandes de cette initiative, nous retrouvons Gilles Gressani, lui-même diplômé de l’École normale supérieure. En plus de son enseignement à Sciences Po, Gressani préside le Groupe d’études géopolitiques, un think tank franco-européen. À ses côtés, Mathéo Malick, également diplômé de l’École normale supérieure et de Sciences Po, exerce la fonction de secrétaire général au sein du même groupe.
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