«Amitié» nous mène dans un voyage» – Aujourd'hui le Maroc – Aujourd'hui Le Maroc
Dans cet entretien, l’écrivain et traducteur Mohcine Ghailan parle de l’amitié à travers l’histoire des deux principaux personnages Rahal et Yassine, de son nouveau roman «Sadaka», dont la signature s’est déroulée samedi 10 juin à Assilah.
ALM : Qu’est-ce qui vous a inspiré l’histoire de votre nouveau roman «Amitié» ?
Mohcine Ghailan : J’aimerais dire que j’ai beaucoup d’amis. Il y a eu dans ma vie une grande amitié qui m’a marqué et m’a inspiré ce travail. Ce n’est pas une autobiographie à 100%, mais plutôt une biographie romancée à la fiction. L’essentiel pour moi c’est de réaliser une œuvre d’une allure littéraire et philosophique, une quête de soi et notre rapport à l’autre. C’est l’histoire de deux amis, Rahal et Yassine, qui vont se croiser, s’entrecroiser et se compléter.
Peut-on dire à travers le récit de Rahal et Yassine qu’ils ont la même idée de l’amitié en général et la relation qui les unit ?
Oui ils ont tous deux le même concept de l’amitié. Ils ont tous deux plusieurs points en commun : ils s’intéressent tous deux à la création, à la littérature et à la philosophie, et se questionnent sur leur culture et celle de l’autre. Ils cherchent à donner le maximum d’eux-mêmes. Donc Yassine, en allant à Toronto, a fait un grand effort pour y intégrer l’Institut supérieur de la traduction et de la culture. Rahal, de retour au Maroc après des études supérieures en France, s’est séparé d’Isabelle et il s’est trouvé très affecté par cette séparation. Il a pu vite s’en remettre et se met à travailler avec acharnement pour réussir.
Quelle est la place de la femme dans la vie de Rahal et Yassine ?
C’est vrai, la femme est très présente dans «Amitié». Rahal aura, lui, deux femmes dans sa vie : Hasna et Isabelle. Elles ont été évoquées parmi les personnages du roman. Isabelle travaille dans une bibliothèque municipale à Tours en France. Elle est aussi comme lui une femme intellectuelle et présente la culture de l’autre. Quant à Hasnaa, Rahal l’a rencontrée au palais de l’Alhambra de Grenade, en Andalousie. Lui, il est retourné définitivement au Maroc alors qu’elle revenait des vacances pour aller continuer ses études en France. Hasnaa représentait la société et la culture marocaines. La question reste ouverte, comme un rêve quant à sa rencontre avec la jeune femme. Pour Yassine, elle a eu une liaison passagère, il s’agissait d’une rencontre très romantique avec Rachida, mais restait sans lendemain. C’est une femme d’une personnalité très forte, qui l’a poussé à aller jusqu’à Toronto pour faire ses études, qui le mènent ainsi vers une belle carrière. La question reste aussi ouverte pour la suite de cette rencontre.
Pourquoi avez-vous choisi plusieurs villes pour l’histoire de votre nouveau roman ?
Effectivement il y a des lieux différents dans l’histoire du roman. Car il y a cette notion de voyage, de la découverte de l’autre et de soi-même. «Amitié» nous mène dans un voyage à l’intérieur du Maroc pour mieux le découvrir par la différence de ses régions et de ses lectures locales. Et voilà qu’avec Yassine, on casse cette dualité France-Maroc, en allant à Toronto et s’ouvrir sur le monde anglo-saxon. Donc le lieu joue un rôle dans l’épanouissement et l’ouverture sur l’autre.
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