Archives LVE. 1983 : gaz et pétrole, Les espoirs se confirment… – La Vie Éco
Il y a 40 ans, le potentiel gazier de Meskala, à Essaouira, faisait rêver. Aujourd’hui, le gisement produit à peine 30 millions de mètres cube par an.
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Certes, sur la foi des premières indications fournies par le forage MKL102, selon lesquels les résultats obtenus étaient positifs, nous en avions tiré des conclusions qui sont apparues par la suite trop optimistes car ce forage, bien que positif, ne présentait, pas loin de là, les mêmes caractéristiques que MKL 101 et qu’en fin de compte, il ne correspondait à rien de valable.
Mais les deux forages suivants MKL 103 et MKL 104 sont, eux, totalement positifs: ils ont donné en effet des résultats identiques à ceux de MKL 101 tant pour ce qui concerne la pression (élevée) du gaz que la composition du jaillissement: 2/3 de gaz et un tiers de pétrole léger.
La conclusion qui s’impose est que la poche découverte par MKL 101 est la même à MKL 103 et 104. Les tests de production vont être réalisés d’ici quelques semaines, mais d’ores et déjà le gisement des Meskala est parfaitement exploitable et justifie les importants investissements qui seront réalisés. Un cinquième forage est en cours avec la sonde de grande puissance offerte par le Koweit à l’ONAREP. La zone critique où se situe le gisement est à 3.550 m de profondeur en moyenne. On aura les résultats de ce forage d’ici quelques mois. Quatre forages seront lancés au total cette année et trois autres en 1984.
Il s’agit en effet dans l’immédiat de définir l’importance du gisement afin de mobiliser les moyens de production adéquats. Chaque forage positif permet d’étendre le gisement, la zone favorable couvre quelque 300 kilomètres carrés.
Le coût du programme d’évaluation du gisement de Meskala est de 106 millions de dollars, dont 75 millions seront couverts par un prêt de la Banque mondiale qui avait dans un premier stade accordé un crédit de 50 millions de dollars.
Le communiqué publié par le ministère de l’Énergie et des mines signale par ailleurs: «La phase d’évaluation actuellement en cours à Meskala sera achevée au milieu de l’année 1984 et sera relayée par une phase de développement comprenant, entre autres, la construction des installations de séparation du gaz et du condensat et des pipes nécessaires au transport de ces produits vers les zones de consommation. «Il est à signaler qu’il existe dans la même région d’autres structures semblables à celle de Meskala. De plus, les terrains situés à une plus grande profondeur et qui ont montré de bonnes indications seront reconnus par les prochains forages. Tous ces éléments montrent que le bassin d’Essaouira est susceptible de renfermer d’importantes réserves d’hydrocarbures».
Après un premier crédit de 50 millions de dollars, la Banque mondiale a consenti au Maroc un second prêt de 75,2 millions de dollars destiné à poursuivre l’étude et la mise en exploitation du gisement de gaz et de pétrole de Meskala.
La Banque mondiale a publié les indications suivantes sur le gisement pétrolifère de Meskaļa. S’il se confirme que le gaz de Meskala est exploitable commercialement, le Maroc pourrait devenir moins tributaire de ses importations d’énergie au cours des années 80, et le second prêt de la Banque mondiale pourrait lui permettre de préparer un projet concernant l’exploitation future de ses ressources en gaz. Neuf puits de délinéation ou d’exploration profondes seront forés et mis à l’essai dans la région d’Essaouira et l’on financera des études aussi bien techniques que géophysiques de la région, notamment des études sismiques et des études sur la gravité et le magnétisme. Des données susceptibles d’encourager les opérations de prospection seront recueillies et analysées pour être diffusées au Maroc et également auprès des compagnies pétrolières. Une assistance technique sera également fournie à l’Office national de recherches et d’exploitation pétrolières (ONAREP) qui financera les coûts du projet à hauteur de 31 millions de dollars.
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