La certification participative, avenir de l'agriculture biologique et … – Cirad
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© R. Belmin, Cirad
Sur la certification participative
Systèmes participatifs de garantie, un modèle de certification à (re)découvrir
Une garantie participative pour certifier les fermes agroécologiques au Maroc
Moisa
Innovation
Sylvaine Lemeilleur
Montpellier, France
Courriel
Alternative à la certification par tierce partie, les systèmes participatifs de garantie (SPG) sont, en Afrique, les seuls moyens de labelliser une agriculture durable destinée aux marchés locaux et régionaux. En effet, le coût prohibitif et la documentation requise pour accéder aux référentiels européens de type Agriculture biologie (AB) écartent, de facto, la majorité des producteurs du continent. Après la création du premier SPG africain en 2005 en Afrique du Sud, les années 2010 ont connu une accélération de la dynamique. Si bien qu’aujourd’hui, 50 sont opérationnels ou en passe de l’être, regroupant près de 10 000 agriculteurs sur 34 000 hectares de terre.
Participative et non marchande, la certification par système participatif de garantie repose sur l’évaluation par les pairs. En favorisant la mise en réseau des acteurs concernés au sein de territoires agricoles, elle s'inscrit dans une démarche de progrès. Focus sur cette dynamique soutenue par le Cirad et qui fait des émules jusque dans le secteur de la construction ou de l’énergie.
Terreau de ce mouvement de fond : une demande croissante en produits sains face à un vide juridique sur l’agriculture biologique. « À travers les initiatives de vente directe de type AMAP ou marchés paysans, on voit, notamment dans les villes, que les consommateurs plébiscitent les produits durables, expose Sylvaine Lemeilleur, économiste au Cirad. Or, la certification n’y est pas encadrée par la loi. Ce sont les SPG, à travers leurs normes associatives, qui portent majoritairement le développement du bio ».
Un réseau informel regroupait déjà, via une messagerie instantanée, des membres de SPG africains. Mais faute de moyens, ses membres n’avaient jamais pu se rassembler. C’est chose faite avec la tenue de la première rencontre régionale des SPG d’Afrique de l’Ouest et centrale en février dernier. Cette rencontre a été organisée en Côte d’Ivoire par le Cirad, avec l’appui de l’ONG Nitidae, des projets Pretag et Marigo et accueilli par l’École supérieure d’agronomie INPHB.
« Pendant les trois journées d’échanges, très attendues, les participants n’ont pas décroché une seule minute » apprécie la chercheuse, qui a facilité les ateliers, grâce aux méthodes participatives développées par le Cirad. Un enthousiasme partagé par les représentants de 13 SPG (actifs ou en cours de création), « des militants, leaders de l’agroécologie dans leur pays ». À l’issue de la rencontre – qu’ils espèrent renouveler tous les deux ans – une déclaration commune a été faite.
La première rencontre des SPG d’Afrique de l’Ouest et centrale (CC BY-NC-SA)
Principal constat fait lors de ces échanges : les SPG peinent encore à avoir une organisation horizontale et à compter sur la participation de tous les pairs, pourtant au cœur de leur raison d’être. Pour accompagner les SPG face à ce type de défis, le Cirad a mené plusieurs initiatives depuis 2019.
Dans le cadre du projet IIABA, il a notamment aidé le Réseau des initiatives agroécologiques au Maroc à créer son SPG et contribué au développement d’une application pour optimiser l’organisation des visites de certification (voir encadré).
Le projet Marigo, coordonné par le Cirad en partenariat avec l’ONG Nitidae, a vu la construction de la charte et du cahier des charges du premier SPG ivoirien. Même chose du côté du Congo, où le centre participe au projet d’appui à la relance du secteur agricole (PARSA).
Les projets Territoires durables et Compairs ont permis le développement de plusieurs guides méthodologiques. Par ailleurs, des formations alliant apports théoriques et visites de terrain sont régulièrement organisées, à l’instar du voyage d’études au Cameroun, qui devrait réunir à nouveau des SPG africains, d’ici la fin de l’année. « Ces SPG ont des marchés locaux peu rémunérateurs ainsi qu’une forte dépendance aux financements des ONG internationales, analyse Sylvaine Lemeilleur. Mais pour la première fois lors des rencontres, ils ont exploré une stratégie pour devenir autonomes dans les cinq ans ».
Partage de bonnes pratiques, reconnaissance mutuelle des SPG entre pays d’une même région : autant de raisons d’être optimistes quant à l’avenir de ces initiatives de certification participative sur le continent.
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L'organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes.