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«Les violences après le match Maroc-Espagne, un symptôme de l'archipélisation culturelle de la France» – Le Figaro

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FIGAROVOX/TRIBUNE – Des incidents, mais aussi des violences, ont éclaté dans plusieurs villes, mardi 6 décembre, en marge de la victoire du Maroc contre l’Espagne en Coupe du monde de football. Pour Pierre-Marie Sève, ces événements soulèvent de nouveau la question du lien entre immigration et délinquance.
Pierre-Marie Sève est directeur de l’Institut pour la Justice, une association œuvrant à une réforme de la Justice et à la lutte contre la criminalité.
Un piteux 0-0 terminé aux tirs au but, de surcroît entre deux pays étrangers. Le match Maroc-Espagne joué en début de semaine, aurait pu passer complètement inaperçu en France… Et pourtant, il a défrayé la chronique par la violence des supporters marocains fêtant leur victoire.
En France, ce fut un drapeau marocain accroché sur la mairie d’Amiens, des affrontements avec la police à Lille, des coups de feu tirés à Nice et, évidemment, des magasins vandalisés sur les Champs-Elysées. Mais cette soirée de fête et de violence n’a pas concerné que la France : à Turin, à Barcelone et Madrid et surtout dans l’ensemble de la Belgique et des Pays-Bas, les mêmes scènes se sont répétées.
C’est un fait maintes fois prouvé : dans toute l’Europe, l’immigration est surreprésentée, et en particulier l’immigration africaine, dans la délinquance et la criminalité. Ainsi, un immigré commet en moyenne plus de crimes ou de délits qu’un non-immigré.
En France, c’est ce que confirment par exemple les chiffres du ministère de l’intérieur selon lesquels les étrangers sont surreprésentés pour chaque crime et délit. C’est ce que confirme une étude de l’université de Lund selon laquelle 59% des condamnés pour viol en Suède sont immigrés, c’est ce que dit également l’étude du sociologue Hugues Lagrange, ce que dit une étude suisse, une autre norvégienne, etc.…
Et dans cet archipel français, la justice française n’est plus à l’abri des fractures culturelles.
Malgré des circonvolutions politiques et des débats sémantiques, l’objectivité appelle à considérer qu’il existe bien, comme le reconnaît lui-même le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, un lien entre immigration et délinquance, et que la question qui se pose désormais est la suivante : pourquoi ce problème existe-t-il et comment le régler ?
Une réponse exhaustive à cette question appellerait de longs – et parfois hasardeux – développements, mais cette question permet de mettre en lumière un phénomène : le problème du rôle de l’État, et en particulier de la justice, dans une société devenue multiculturelle.
Ainsi, lors des évènements du match Espagne-Maroc, ce qui a frappé un grand nombre d’observateurs est la grande différence entre les festivités au Maroc, calmes et auxquelles a même participé le roi Mohammed VI, et le chaos en Europe. Cette différence de comportement collectif tient à la différence du cadre étatique et surtout judiciaire qui encadre ces communautés.
En effet, un code juridique, appliqué par des tribunaux, est un ensemble de rites, d’usages et de coutumes plus ou moins complexes. Ce système juridique est censé réguler et apaiser les rapports entre les hommes. Il est le fruit de longues évolutions sur un terreau culturel millénaire. On comprend ainsi aisément que le droit – et la justice- est un phénomène éminemment culturel : chaque culture a son système juridique spécifique et donc une justice spécifique.
La sociologue Anne Wynekens, directrice de recherche au CNRS est une des rares intellectuelles françaises à avoir abordé ce sujet tabou. Elle estime ainsi logiquement que : «En matière pénale, certains comportements interdits et sanctionnés par le droit national sont légitimes ou tolérés au sein d’autres univers culturels.» Elle analyse ainsi, en France et en Belgique, la façon dont une justice occidentale moderne répond à des violations de sa loi par des personnes issues d’univers culturels (et donc juridiques) différents.
Or, le développement anarchique de l’immigration en Europe de l’Ouest a entrainé une conséquence majeure : la constitution d’un archipel culturel et ethnique français.
Et dans cet archipel français, la justice française n’est plus à l’abri des fractures culturelles.
Un exemple très pratique remonte à 2008 dans lequel un homme musulman avait demandé à la justice l’annulation de son mariage pour cause de non-virginité de son épouse. Le tribunal de Lille avait fait droit à cette demande, s’attirant les foudres de toute la classe politique à l’époque. Mais cette affaire posait la question d’un éclatement de la justice, toujours croissant.
Comme aime à la répéter la FIFA, le football est en effet bien plus qu’un sport. C’est un phénomène politique, le dernier lieu d’expression d’une fierté nationale. Sachons aussi tirer les leçons qu’il nous enseigne.
anonyme 91278
le
Que nous réservent ces personnes si la France devait gagner ; j’ai comme un mauvais présentiment.
Ottokar
le
Non la France n’est pas un archipel. Il y a des intrus qui nous haissent.
plett
le
Oui tout à fait d’accord mais après les discours politiques de tolérance des uns et de réforme des autres, en fait qu’est ce qui change?
Rien car nos élus quels qu’ils soient estiment que le problème se solutionnera de lui même! !!
On a perdu le principe “action réaction”.
Et le temps est facteur d’amplification et de dégénérescence.
FIGAROVOX/TRIBUNE – Alors que plusieurs associations protestent contre la construction de l’autoroute reliant Castres à Toulouse, huit élus du Tarn, dont le président du Conseil départemental, apportent leur soutien à ce projet qui permettra, selon eux, de dynamiser leur territoire.
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FIGAROVOX/ENTRETIEN – L’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel analyse la décision du tribunal judiciaire de Mamoudzou de suspendre l’évacuation d’un bidonville dans le cadre de l’opération Wuambushu. Un exemple de plus selon lui d’un État entravé par l’état de droit.
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