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Scandale de l'hôpital 20-août à Casablanca : Le mystère des … – Maroc Hebdo

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Quelque seize patients ont perdu la vue après avoir subi, le 19 septembre 2023, une injection intra-oculaire de Bévacizumab (Avastin). Il ont porté plainte auprès du parquet général, déclenchant une enquête de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Récit sur une affaire qui a défrayé la chronique et qui pose plusieurs questions impliquant la santé de citoyens issus d’un milieu défavorisé.

Mohamed Ezzahraoui, la soixantaine, plombier de son état et père de trois enfants, a perdu l’usage complet de son œil droit, suite à une injection effectuée à la clinique d’ophtalmologie de l’hôpital 20-août à Casablanca.

Il fait partie des seize patients qui ont subi, le 19 septembre 2023, une injection intra-oculaire de Bévacizumab (Avastin) et qui ont porté plainte auprès du parquet général, déclenchant une enquête de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Mais comment cette histoire a-t-elle démarré?

La majorité des plaignants, ils sont quinze, souffraient d’une rétinopathie diabétique. Les autres patients avaient soit une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), soit des occlusions veineuses.
Certains habitent hors Casablanca, en l’occurrence à Fkih Ben Salah, Settat, El Gara, Azemmour, d’autres résident dans la périphérie de la métropole (Lahraouyine, Mediouna, Errahma,…).

Mais tous étaient habitués depuis des années à faire le déplacement au centre de Casablanca pour suivre, sans complication médicale jusqu’alors, ce traitement à l’hôpital 20-août. Mohamed, par exemple, se faisait injecter de l’Avastin depuis 2017.
Selon leur avocat, dans une déclaration à Maroc Hebdo, les patients ne se connaissaient pas initialement. Auparavant, ils se faisaient traiter séparément dans des cliniques privées en utilisant une injection intraoculaire qui coûtait entre 3.000 et 4.000 dirhams.
Mais pour diminuer les frais de ce traitement, vu leur manque de moyens (ils sont chauffeur de taxi, vendeuse ambulante, personnes âgées,…), ils ont fini par opter pour l’hôpital public, puis par s’organiser pour cotiser les frais d’une seule même injection (2.900 dirhams), qui comprend plusieurs doses, plus d’une dizaine.

Le jour J, le 19 septembre 2023, raconte Fatima Ezzahra, sœur de Mohamed, et qui est en contact avec l’ensemble des plaignants via un groupe WhatsApp, “dix personnes ont participé à la cagnotte, la onzième ayant été dispensée n’ayant pas suffisamment de moyens”.
L’ordonnance et la somme en poche, deux patients se procurent ladite injection auprès d’une pharmacie située à deux pas de l’hôpital, la ramènent dans une glacière, avant son injection par une médecin, précise à Maroc Hebdo Fatima Ezzahra.
Le lendemain, 20 septembre, une grande partie des patients reviennent à l’hôpital se plaindre de douleurs atroces, de rougeurs, de gonflement et de baisses de la vision.

En réaction, le staff de l’hôpital contacte le reste des personnes concernées par la même injection, puis leur fournit en urgence les premiers soins. “Mais leur situation s’est compliquée au point de causer leur cécité”, explique Fatima Ezzahra.

“Quand les victimes ont senti que le staff médical voulait se soustraire à sa responsabilité, ils ont décidé de porter plainte, d’abord auprès de la direction de l’hôpital, puis auprès du ministère de tutelle, avant de saisir le parquet général”, a souligné Fatima Ezzahra.

Douleurs atroces
Concernant l’état de santé des victimes, elle affirme que tous ont perdu la vue, excepté une jeune fillette qui déclare pouvoir voir durant la journée.
Pourtant, l’ensemble des patients qui ont été hospitalisés quelques jours ont quitté l’hôpital vendredi 13 octobre, certains avant (mercredi). Il n’en reste que trois actuellement toujours hospitalisés: deux parce que leur état de santé s’est dégradé, Mohamed notamment, et une autre personne, un homme très âgé, parce qu’il n’est plus autonome et que son épouse, elle aussi dans un âge très avancé, ne peut subvenir à ses besoins.
Pour sa part, Me Mohamed Chamssi, avocat des plaignants, accuse: «Pour nous, il s’agit, plus que d’une erreur médicale, d’un crime, puisque l’injection n’est pas légalement autorisée par le ministère de la Santé à être utilisée dans ce genre de cas”, a estimé Me Chamssi.
En effet, l’Avastin, dans l’usage qui en est fait pour le traitement de rétinopathies (au Maroc, mais aussi dans le monde), ne dispose pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) mais dispose bien d’une AMM dans le traitement de cancers colorectaux délivrée par le ministère de la Santé.
Ce médicament est donc légal et autorisé à la vente, mais son principe actif, le bévacizumab, est utilisé hors AMM dans la prise en charge de certaines rétinopathies.

Un autre produit qui, lui, dispose d’une AMM en bonne et due forme et s’avère tout aussi efficace que l’Avastin est le Ranibizumab (Lucentis).
Pourquoi donc ne pas faire usage du produit disposant d’une AMM? Parce que s’il dispose des mêmes propriétés que l’Avastin, le Lucentis affiche “un coût 30 fois supérieur” et se vend au prix de 8.000 dirhams un flacon utilisable en une seule injection contre 2.900 dirhams pour le flacon d’Avastin qui peut contenir, selon l’avocat des victimes, jusqu’à 20 doses.

“Ce n’est pas un produit préparé. C’est au médecin de tirer la quantité nécessaire du flacon et de l’injecter dans l’œil. L’injection dans l’œil n’est pas un acte anodin et se fait au bloc opératoire ou dans une salle dédiée aux injections, mais nullement dans un cabinet ou dans une salle pas désinfectée. On se prépare donc comme pour une opération chirurgicale”, précise Me Chamssi qui s’interroge sur les raisons de l’incident en l’absence des résultats définitifs de l’enquête de la BNPJ.

Pour lors, il pointe du doigt la réaction de l’hôpital qui montre “une volonté manifeste de la direction de s’exonérer de sa responsabilité”, soulignant “qu’une recherche absolue de la vérité scientifique, abstraction faire de tout corporatisme étroit, est ce qui doit prévaloir pour faire triompher la sûreté sanitaire des citoyens”.

“Ces patients ont subi de graves dégâts irréversibles leur causant la cécité. L’enquête doit déterminer s’il y a un élément pénal pour que l’affaire soit considérée comme criminelle ou s’il s’agit d’une négligence du staff médical tenu à une obligation de moyens, mais qui n’a pas déployé tous les efforts pour éviter le drame”, assure-t-il.

De leur côté, les victimes et leur famille se veulent solidaires.
“Nous voulons une solution rapide et à l’amiable, nous voulons obtenir réparation”, revendique Fatima Ezzahra, déplorant le manque de réactivité du ministère de la Santé et des responsables en général.

Sollicité à plusieurs reprises par Maroc Hebdo, le département de la Santé est resté injoignable. L’hôpital, lui, avait toutefois publié un communiqué, le 4 octobre 2023, annonçant l’ouverture d’une enquête médico-administrative pour déterminer les circonstances de cet incident “isolé” qui se produit pour “la première fois pour ce type d’injection”.

“Même quand la commission dépêchée de Rabat et comprenant des médecins et des pharmaciens a rencontré les victimes, ses membres étaient plus préoccupés par le déroulement de l’enquête que par le sort des patients”, s’indigne Fatima Ezzahra.

Et d’ajouter: “A aucun moment, on ne nous a rassuré de l’état de santé de nos proches, ou donné espoir sur un éventuel recouvrement de la vision, ou s’il y a des interventions à entreprendre, ou d’autres solutions, s’il faut faire des opérations dans des structures à l’etranger ou mobiliser d’autres experts ou spécialistes”.

Sûreté sanitaire
Autant de questions qui restent toujours en suspens et taraudent toujours l’entourage des patients.

Autre acteur qui a réagi à cette affaire: la Société marocaine d’ophtalmologie (SMO), dont la vice-présidente n’est autre que la chef de service ophtalmologie pédiatrique à l’hôpital 20 août, Pr Asmaa Kettani.

Selon le communiqué de la SMO, la perte de vision des patients est due à une endophtalmie, une complication infectieuse qui “n’est nullement en rapport avec le produit, mais qui est une complication très rare et redoutée par les ophtalmologistes du monde entier”.
Il n’en demeure pas moins que “son origine reste à déterminer”, poursuit la SMO, appelant à ce que celle-ci soit déterminée “loin des polémiques, des fausses informations et du sensationnalisme”.

Aussi la Société Marocaine d’Ophtalmologie a envoyé une lettre au ministère de la Santé afin d’autoriser l’utilisation en bonne et due forme de l’injection de l’Avastin dans les rétinopathies. On défend non seulement le fait que “l’Avastin n’est pas un médicament illégal”, mais aussi que “depuis 15 ans, ce produit a révolutionné la prise en charge de nombreuses pathologies rétiniennes qui n’avaient jusque-là aucun traitement efficace”.
La SMO va même jusqu’à appeler à ce que ces “médicaments coûteux”, aussi bien l’Avastin (3.000 dirhams) que le Lucentis (8.000 dirhams) soient pris en charge par les organismes de couverture sociale dans notre pays. Chose qui ne se fait pas.

Pourquoi donc l’un de ces médicaments n’est pas autorisé dans les rétinopathies? Et pourquoi, tous deux ne sont pas pris en charge dans les remboursements des frais médicaux par l’AMO? Parce que cela coûterait trop cher aux caisses de l’Etat? Des questions qui méritent réponses du ministère.

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