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Des violations de loi font sortir les experts-comptables de leurs gonds – Hespress Français

L’Organisation professionnelle des experts comptables au Maroc vit sous l’emprise de déséquilibres financiers et organisationnels, le Conseil National de l’ordre des experts comptables n’a divulgué aucune information ou rapport fiscal contrairement à ce qui est exigé par la loi 127.12 et à ce que la déontologie du métier impose sur un délai de six ans.
Ne rien savoir sur l’avancement des décisions d’ordre organisationnel et financier a poussé l’organisation professionnelle des comptables agréés (OPCA) à faire un sit-in ce jeudi devant la Direction des Entreprises publiques et de la privatisation à Rabat pour contester les démarches du Conseil National de l’ordre des experts comptables.
Des décisions qui n’ont rien à voir avec les principes constitutionnels professionnels et qui émanent d’une mauvaise gouvernance. A l’appel des revendications répond le silence, une situation que les comptables du Royaume ne pouvaient plus supporter. Les déraillements ne cessent d’accroître, la dernière en date est l’élection régionale pour l’organisation professionnelle. Annoncée par des impositions inédites et sans respect de la loi régissant le processus électoral, cette nouvelle a fait sortir les professionnels de leurs gonds.
Ces protestants revendiquent plus de professionnalisme et du respect des droits constitutionnels, notamment celui de choisir librement leurs représentants.
Ils appellent le Ministère des Finances à une intervention en urgence pour freiner ces transgressions en exhortant le Conseil national à compléter et divulguer les rapports financiers des années précédentes et de permettre à tous les professionnels de participer aux élections régionales prévues en tant qu’électeurs et candidats pour garantir les droits et devoirs encadrés par la Constitution de 2011.
Approché par Hespress, EL Mers Mohammed, membre de l’organisation professionnelle des experts comptables, nous a confié les souffrances du secteur. « Le Conseil national des comptables agréés ignore la loi 170.12 régulatrice du métier. Il a également porté atteinte aux droits acquis et légitimes des professionnels à travers la restreinte des participants aux élections régionales prévues le 10 novembre », a-t-il déclaré.
Aujourd’hui, ce conseil est hors du système juridique, hors du système moral, hors même des textes constitutionnels.
« Le Ministère est appelé à inciter ce Conseil pour préparer les finances et rapports des six dernières années, ainsi que pour le pousser à établir la loi, à travers l’article 50, qui stipule qu’un comité préparatoire doit être créé pour mener à bien un processus électoral sans tentative de manipulation de la scène professionnelle , ce que nous rejetons totalement », revendique avec ferveur notre interlocuteur.
Dans la même perspective, Abderrahim Ouhama, expert-comptable de Casablanca qui s’est déplacé pour chicaner ces violations qui nuisent à l’essence du métier.« C’est triste », s’indigne Ouhama, notant que ce même Conseil a reçu les votes du corps professionnel. Aujourd’hui, il ignore les lois légiférant la profession de manière injuste et prend des décisions sans faire référence à la règle.
Le conseil dresse une liste et ne m’y inclut pas, exprime avec déception le comptable casablancais « J’étais observateur officiel des élections nationales. C’est moi qui ai annoncé les résultats définitifs », réitère-t-il.
Zakia Bent Fritz, experte comptable à Oujda nous a exprimé qu’aujourd’hui, elle revendique les droits de 2.895 comptables agréés exclus des élections régionales au détriment de 1.105 inclus. « Nous avons été élus au ministère de l’Économie et des Finances et nous sommes 4.000 comptables. Nous sommes venus exiger la bonne application de la loi 127.12 afin de réfuter ce droit et dans le dessein de rendre justice à tous les experts-comptables du Maroc », se désole Zakia.
En conclusion, l’experte comptable rappelle le long parcours de ces militants qui ne comptent pas rebrousser chemin avant d’avoir leurs droits : « Nous avons lutté depuis 2015 pour nos droits. Nous demandons au Ministère de considérer ces voix essoufflées qui ne revendiquent que l’application de la loi régissant la profession », lâche-t-elle.
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