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Gestion de l'après-séisme: Abdelouafi Laftit, l'omniprésent – Maroc Hebdo

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Peu médiatisé mais redoutablement efficace, le rôle d’Abdelouafi Laftit dans la gestion du séisme d’Al-Haouz a été salué au plus haut sommet de l’État. Récit du travail remarquable d’un ministre de l’Intérieur qui se démarque de ses récents prédécesseurs.

“Je voudrais remercier certaines personnes pour ce qu’elles ont fait pour notre région. En premier lieu, monsieur le ministre de l’Intérieur qui a mis à notre disposition tous les moyens”. C’est par ces mots que Samir Goudar a tenu à remercier, le 2 octobre 2023 en marge de la session d’octobre du conseil de la région de Marrakech-Safi, dont il est le président, les différentes parties ayant contribué aux efforts de secours et d’aide suite au violent séisme qui a secoué le Maroc le 8 septembre, faisant plus de 3.000 morts.

Cette reconnaissance, et plus particulièrement la symbolique de remercier le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, en premier avant les autres responsables des départements mobilisés, y compris le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, est tout sauf fortuite.
Il faut dire que l’homme a été activement au coeur de l’opération de mise en oeuvre des orientations du roi Mohammed VI, lancée à l’issue de la séance de travail tenue le 9 septembre 2023 au palais royal de Rabat, au lendemain de la tragédie. Et bien avant cette réunion, M. Laftit a été le premier responsable ministériel à être sollicité par le Souverain, immédiatement après le tremblement de terre, comme nous l’indique une source proche du gouvernement. “Cela témoigne de la confiance totale dont il jouit, notamment dans les situations urgentes et très sensibles comme le séisme, car c’est tout simplement un homme extrêmement compétent capable de relever des défis pareils”, poursuit notre source.
Rien de surprenant, puisque M. Laftit, 56 ans, présente plusieurs atouts majeurs qu’il a su développer tout au long de sa carrière. Brillant matheux, le natif de Tafersit, un petit village près de Nador, dans le Rif, est diplômé de deux des plus prestigieuses écoles d’ingénieurs en France et dans le monde: l’École polytechnique en 1989 puis l’École nationale des ponts et chaussées en 1991. Mais au-delà des diplômes et des connaissances théoriques, M. Laftit est surtout un homme de terrain dont les interventions ont toujours été efficaces et décisives, quel que soit le dossier qu’il prend en charge.

Un homme de terrain
Il a été d’ailleurs le premier membre de l’Exécutif à se rendre, le 10 septembre 2023, dans les zones les plus touchées par le séisme, non seulement pour évaluer la situation sur place, moins de 48 heures après la secousse, et identifier les besoins des sinistrés, mais également pour rassurer les populations locales quant à la présence et l’engagement instantané de l’État, alors qu’une partie de la presse étrangère avait déjà commencé à critiquer de manière virulente la réponse marocaine officielle au séisme, notamment sur le volet des secours et de l’acheminement des aides.
C’est ainsi que M.Laftit s’est réuni avec les hauts responsables de la province d’Al-Haouz au siège de la préfecture, avant de s’envoler, dans le même après-midi, pour rencontrer leurs homologues de la province de Taroudant. “C’est en grande partie grâce à lui que les machines de l’État sur le plan local ont bien fonctionné durant cette crise”, nous confie un membre du conseil de la région de Marrakech-Safi.

Confiance royale
Un travail pour le moins remarquable qui a été très bien accueilli au plus haut sommet de l’État, en la personne de Mohammed VI. “Le Souverain est extrêmement satisfait de son travail sur le dossier du séisme. On peut dire sans hésitation que M. Laftit a été parfaitement à la hauteur de la confiance royale”, nous assure notre source au sein du gouvernement.
Une confiance qui ne date pas d’aujourd’hui. Arrivé le 5 avril 2017 à la tête du ministère de l’Intérieur dans le cadre du cabinet Saad Eddine El Othmani, M. Laftit a conservé son maroquin dans l’actuel gouvernement formé par M. Akhannouch en octobre 2021. Aucun ministre n’a duré autant dans ce poste hautement sensible au sein de l’appareil étatique marocaine, depuis le défunt Driss Basri. Rien que cela!
Pour en arriver là, ce père de quatre enfants a multiplié les succès là où il est passé. De retour au Maroc après des études supérieures et une brève expérience professionnelle dans la finance en France, M. Laftit a intégré l’Office d’exploitation des ports (ODEP), occupant ainsi le poste de directeur des ports d’Agadir, de Safi et de Tanger entre 1992 et 2002, où il fera parler sa compétence, sa rigueur et son sens de l’efficacité. Cette expertise dans le domaine portuaire qui lui vaudra d’être nommé, en septembre 2003, par le Roi au poste de gouverneur de la province de Hafs-Anjar, où les travaux de l’un des plus grands projets du règne de Mohammed VI, le port de Tanger Med, venait d’être lancé moins de sept mois auparavant. En 2006, M. Laftit est nommé gouverneur de la province de Nador, où un autre projet portuaire pharaonique, en l’occurrence Nador West Med, allait voir le jour. Et quatre plus tard, il retrouve la capitale du détroit pour présider la Société d’aménagement pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger ville. En janvier 2014, M. Laftit est nommé par le Souverain wali de la région Rabat-Salé-Kénitra et gouverneur de Rabat. Poste qu’il occupera jusqu’à sa promotion à la tête de la “mère des ministères”.

Expertise et ascension
Il débarque alors dans un contexte très tendu, où le Hirak, mouvement de contestation populaire déclenché en novembre 2016 dans sa région d’origine, le Rif, bat son plein. Ce dossier pour le moins chaud, hérité de son prédécesseur Mohamed Hassad, sera l’occasion parfaite pour le nouveau ministre de l’Intérieur, de gagner la confiance royale. Juste après l’intervention sécuritaire ferme dans l’été 2017 ayant permis de mettre fin aux manifestations, M. Laftit a remis, en octobre de la même année, son rapport commandité par le Roi sur la mise en oeuvre du projet “Al Hoceima, phare de la Méditerranée”, lancé en 2015 mais dont le retard d’exécution aurait été l’un des raisons derrière la grogne populaire dans la région. En gérant avec brio le Hirak, une des phases les plus difficiles au Maroc durant les 30 dernières années, M. Laftit a réussi à s’imposer comme un homme de confiance à l’efficacité redoutable, peu importe le dossier à traiter. Le séisme du 8 septembre 2023 est venu rappeler ce constat.

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