Des associations caritatives koweïtiennes aident les victimes du … – Arabnews fr
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MARRAKECH, Maroc: Des associations caritatives koweïtiennes travaillent d’arrache-pied dans le cadre des opérations de secours au Maroc. Elles ont dépêché des équipes dans les régions frappées par le tremblement de terre pour déterminer les besoins des survivants et fournir de l’aide.
«Fazaa pour le Maroc est une campagne humanitaire, à laquelle participent quatorze associations caritatives, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et le ministère des Affaires sociales, pour aider nos frères du Maroc après ce séisme qui a frappé diverses régions», déclare Omar al- Thuwaini, le superviseur général de la campagne, dans un entretien accordé à l’Agence de presse koweïtienne, ce samedi.
Il ajoute que les associations avaient dépêché des émissaires sur place pour superviser le processus de distribution des secours et venir en aide aux victimes.
M. Al-Thuwaini soutient: «Nous avons atteint certaines régions qui ont été ravagées par le tremblement de terre et avons examiné l’ampleur des dégâts.»
Les associations ont jusqu’à présent distribué 1 100 colis alimentaires et 2 200 couvertures à plus de 7 000 personnes touchées par le séisme, selon la Kuna.
Meshari al-Enezi, de l’association caritative Al-Najat, affirme que les groupes koweïtiens se concentreraient dans la deuxième phase de l’opération sur la reconstruction des maisons, des écoles et des centres médicaux dans les zones endommagées.
Il indique que les activités avaient été menées en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, «l’organisme qui supervise l’action caritative koweïtienne à l’étranger», en collaboration avec d’autres départements gouvernementaux.
Khaled al-Chamri, directeur de l’association caritative Namaa, déclare qu’il était dans un état de «choc» à la vue de la destruction, pendant qu’il visitait les régions touchées.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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TRIPOLI, Libye : Les inondations meurtrières en Libye ont suscité parmi la population un élan de solidarité transcendant les divisions politiques et tribales entre l’Est et l’Ouest, qui minent le pays depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011.
«Dès que nous avons appris cette douloureuse tragédie, une campagne (d’aides) s’est spontanément organisée à Tajoura, sans le soutien d’aucune institution», a confié à l’AFP Mohannad Bennour, qui réside dans cette banlieue de la capitale Tripoli (ouest).
Depuis lundi, les dons affluent, et «près de 70.000 dinars (1 dinar = 0.19 euro) ont déjà été récoltés, dont 20.000» pour la seule journée de vendredi, s’est-il félicité.
«Les gens donnent de la nourriture, des produits de nettoyage et d’hygiène, des serviettes, des médicaments, tout ce qui est nécessaire pour les bébés et les femmes, mais aussi des vêtements», a ajouté le trentenaire.
Suite au passage de la tempête Daniel dimanche, les deux barrages sur l’oued qui traverse Derna (est) ont rompu, provoquant un déluge qui a détruit les ponts et emporté des quartiers entiers avec leurs habitants dans la Méditerranée.
Le bilan provisoire est de 3.252 morts, selon Othman Abdeljalil, ministre de la Santé de l’administration de l’Est de la Libye.
Les survivants, pour la plupart sans abri aujourd’hui, ont quitté les zones sinistrées mais ont besoin d’aide.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait état de plus de 38.000 déplacés dans l’Est frappé par les inondations, dont 30.000 à Derna.
«Il est essentiel de fournir aux populations des produits vitaux et de prévenir une crise sanitaire secondaire», a insisté cette semaine Martin Griffiths, sous-secrétaire général de l’ONU aux affaires humanitaires sur X (ex-Twitter).
Mais le pays est miné par les divisions régionales depuis la chute du régime de Kadhafi, ce qui complique la coordination de l’aide.
Deux administrations rivales se disputent le pouvoir: l’une à Tripoli (ouest), reconnue par l’ONU et dirigée par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, l’autre dans l’Est, affiliée au camp du puissant maréchal Khalifa Haftar.
Mettant de côté les clivages face à la tragédie, les Libyens de tous bords se mobilisent: dans chaque ville, dans les mosquées ou sur les réseaux sociaux, des collectes de fonds et d’aides
de toutes sortes sont organisées et des centaines de bénévoles, de secouristes, de médecins et d’infirmiers sont déjà arrivés dans la zone sinistrée.
De nombreux bénévoles rappellent toutefois que l’élan de solidarité doit perdurer une fois passé le choc lié à la catastrophe.
– Fin de l’impunité? –
A Hay al-Andalous, un quartier cossu de la capitale, Bader Marii est venu déposer des packs d’eau sur l’esplanade d’une mosquée, où deux gros camions étaient déjà presque entièrement chargés.
Selon lui, l’aide apportée aux familles touchées ne doit pas faiblir car «la reconstruction des zones sinistrées», dans un pays fragmenté et avec des autorités rivales, pourrait prendre «deux fois plus de temps que dans des conditions normales».
«Les gouvernements ont l’habitude de laisser passer le temps sans que personne ne leur demande des comptes», s’exclame le quinquagénaire en levant les mains vers le ciel.
Nouri el-Makhlouf, 43 ans, fonctionnaire du ministère de la Culture, coordonne dans le centre-ville de Tripoli les dons avant le départ du convoi dimanche. Les aides sont apportées «par des familles de toute la Libye qui nous contactent pour participer».
Cet élan de solidarité prend forme en parallèle de la mobilisation chaotique des autorités rivales de l’Est et de l’Ouest, qui se rejettent déjà la responsabilité de ce drame national.
Le Procureur général, qui s’est rendu vendredi à Derna, a promis des «mesures sévères» à l’encontre de ceux jugés responsables.
Pendant ce temps, les organisations de la société civile, qui font habituellement l’objet de harcèlement de la part des autorités, sont sur le terrain.
Au cours de la dernière décennie, «l’élite politique de tous bords a systématiquement et délibérément fermé les organisations de la société civile et persécuté leurs membres», a fustigé Elham Saudi, directrice de l’association Lawyers For Justice in Libya.
La société civile «constitue une menace» pour l’élite politique, «car elle tente de combler ses lacunes», a déclaré à l’AFP cette avocate libyenne qui a fait de la lutte contre l’impunité son cheval de bataille.
Selon elle, la société civile veillera à ce que les responsables du drame soient traduits en justice.
«Il est important que ce moment marque la fin de la culture de l’impunité en Libye», a-t-elle insisté.
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MARRAKECH, Maroc : «J’ai regardé le bas de mon corps et j’ai commencé à crier», relate Saïd Yahia, admis au CHU de Marrakech après avoir perdu ses deux jambes durant le puissant séisme qui a frappé le Maroc.
Le soir du tremblement de terre, le 8 septembre, ce jeune de 24 ans dîne avec sa famille quand leur maison «commence à trembler», dans le village de Tamatert, à une centaine de kilomètres au sud de Marrakech.
Ils sortent tous à la hâte mais son bébé d’un an et demi est toujours à l’intérieur. Saïd rentre en courant, deux de ses soeurs et son frère le suivent en panique.
Il réussit à récupérer l’enfant vivant mais au moment de sortir, un rocher tombe sur le toit, le heurte et lui écrase les jambes, avant d’emporter son frère qui meurt sur le champ.
«A ce moment-là, je n’avais pas conscience que j’avais perdu les deux jambes. J’avais mon enfant dans les bras, c’est ce qui importait. C’est ma femme qui m’a dit que mes jambes étaient coupées», raconte-t-il à l’AFP sur son lit d’hôpital.
«J’ai regardé le bas de mon corps et j’ai commencé à crier», ajoute le jeune homme, posément.
Cette nuit restera «gravée» dans la mémoire de son cousin, Abdelaziz Aoussam, qui est arrivé juste au moment où Saïd était extrait de sa maison en ruine.
«Nous l’avons d’abord porté à pied sur quelques kilomètres avant de trouver un pick-up qui a accepté de nous prendre. C’était compliqué car la route était coupée, on l’a déblayée à mains nues», explique cet homme de 25 ans qui est resté au chevet de son cousin depuis son hospitalisation samedi.
Mais au niveau de Oumnass (à 97 km au nord de Tamatert), les rochers sur la route étaient trop grands pour les déplacer et avancer.
L’accès aux villages reculés, frappés de plein fouet par le séisme, a d’ailleurs été le principal défi dans les premières heures suivant la catastrophe.
– «Ma vie va changer» –
«Ils m’ont porté et ont marché jusqu’à ce qu’on trouve une ambulance. Les personnes qui m’accompagnaient ont fait des efforts phénoménaux», lance Saïd Yahia, qui est obligé de marquer des temps d’arrêt à cause de la douleur.
Six heures plus tard, il arrive enfin à l’hôpital provincial de Tahanaout, à une trentaine de km au sud de Marrakech, où il est rapidement pris en charge avant d’être envoyé d’urgence au CHU de la ville ocre.
Les urgences de l’hôpital ont accueilli 1.200 blessés en une semaine, note auprès de l’AFP son directeur, Lahcen Boukhanni.
Les blessés les plus graves ayant désormais été pris en charge, «il ne faut pas oublier le travail sur la santé mentale», note le directeur, dont l’établissement a mis en place une cellule d’écoute.
Une semaine après le séisme, qui a fait plus de 2.900 morts, Saïd doit apprendre, petit à petit, à vivre avec son lourd handicap.
«Je n’arrive plus à bouger, c’est mon cousin qui m’assiste jour et nuit. Pour le moindre geste, j’ai besoin d’assistance», constate l’homme qui vivait de petits boulots dans la maçonnerie à Marrakech et dans d’autres villes. «J’ai l’impression d’être un nouveau-né qui ne peut rien faire tout seul».
Sans savoir quand elle sera possible, il appréhende sa sortie d’hôpital et le retour dans son village de 200 âmes, perché à 2.300 mètres.
«Je vis dans un endroit reculé dans les montagnes, je ne sais pas ce que je vais devenir. Ma vie va changer mais je n’y pense pas», dit-il. «Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est d’être resté en vie».
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RIYAD: Le prince Faisal ben Farhane, ministre saoudien des Affaires étrangères, est arrivé à New York pour assister à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, où il représente le roi Salmane, annonce dimanche l’Agence de presse saoudienne.
Le ministre des Affaires étrangères et sa délégation se sont rendus à New York depuis La Havane, à Cuba, où ils ont assisté au sommet G77+Chine le 16 septembre.
La 78e Assemblée générale des Nations unies se tiendra du 18 au 26 septembre 2023, à la lumière de préoccupations croissantes concernant le réchauffement rapide de la Terre, l’aggravation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, la guerre, l’inflation et l’augmentation des besoins humanitaires en termes d’ampleur et de coût, ainsi que le renforcement des inégalités.
Le prince Faisal participera à plusieurs réunions officielles pour discuter des moyens de résoudre les problèmes soulevés. Il participera également à un certain nombre de réunions ministérielles qui se tiendront entre le Conseil de coopération des États arabes du Golfe, l’Organisation de la coopération islamique et la Ligue des États arabes, selon l’Agence de presse saoudienne.
En marge de l’Assemblée générale, le prince Faisal tiendra également des réunions bilatérales avec des représentants de différents pays, ainsi qu’avec des responsables d’organisations internationales participant aux travaux de l’Assemblée générale des Nations unies au cours de la 78e session.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com