Le "nouveau bac" va être modifié : quelles sont les pistes envisagées ? – TF1 INFO
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Source : JT 13h Semaine
Un "nouveau bac" pour succéder au "nouveau bac"? C'est, en substance, ce que prévoit le gouvernement confronté à la démotivation des élèves en fin d’année tant redoutée par les enseignants dès la rentrée 2022. Quelques jours seulement après la fin des épreuves du baccalauréat, organisées pour la première fois cette année selon le calendrier de la réforme Blanquer, Pap Ndiaye a en effet annoncé que le baccalauréat 2024 ne serait pas celui de 2023.
"Nous devons mesurer les conséquences de chacun des scénarios possibles", a indiqué ce jeudi, le ministre de l’Éducation nationale, dans une interview au Monde. "Nous sommes face à un troisième trimestre en peau de chagrin, ce qui n’a rien de satisfaisant pour nos élèves bientôt étudiants", déplore-t-il, soulignant que "ce que nous excluons à propos du baccalauréat, c’est le statu quo". Précisant vouloir "reconquérir le troisième trimestre", Pap Ndiaye avait déjà expliqué sur France 2, il y a quelques jours, que "pour l’année prochaine, nous avons absolument besoin de changer les choses, la situation actuelle ne convient pas".
Un constat partagé par Emmanuel Macron, qui lors de son déplacement à Marseille mercredi, a précisé avoir "demandé des aménagements pour qu’à partir de la rentrée prochaine le nouveau bac corresponde plus à nos besoins". Et d'insister : "Qu’il y ait plus de contrôle continu est plutôt une bonne chose, que l’année scolaire se finisse si tôt sur certaines épreuves est plutôt un problème".
Pour pallier l'effet "pervers" du calendrier Blanquer, plusieurs pistes seraient envisagées, à commencer par une prime à l’assiduité, le décalage des épreuves de spécialité, quitte à ce que ces dernières ne soient plus prises en compte sur Parcoursup, ou encore un rééquilibrage des coefficients entre les épreuves de spécialité et celle de philosophie ou du grand oral, détaille Le Monde. Pour rappel, actuellement, les premières, avec un coefficient de 16 chacune, comptent pour 32% de la note finale tandis que la philosophie et le grand oral ont un coefficient de 8 et 10, d'où le fait que certains élèves considèrent qu'en avril les dés seront jetés.
Le ministre de l’Éducation, qui a précisé qu'il rendra sa copie "dans les semaines à venir (…) pour que chacun soit informé avant la rentrée" aurait notamment nommé William Marois, ancien recteur d’académie, pour une mission de réflexion dédiée à cette période clé du troisième trimestre. De son côté, le comité de pilotage de la réforme, coprésidé par Jean-Charles Ringard et Pierre Mathiot, doit rendre de premières conclusions censées orienter les décisions.
Pour rappel, pour la première fois cette année, les épreuves de spécialité se sont déroulées en mars. Annulées en 2020 puis décalées en 2021 en raison du Covid, elles n'avaient en effet jamais encore eu lieu à cette période de l'année depuis la mise en place de la réforme du baccalauréat en 2019. Redoutant une forte démobilisation des élèves inhérente à ce nouveau calendrier, les enseignants avaient, pour nombre d'entre eux, plaidé dès l'été dernier pour un report des épreuves au mois de mai, voire en juin, en même temps que la philosophie et le grand oral. Dans un communiqué du 22 septembre, le ministère de l'Éducation nationale avait douché leurs espoirs.
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