Séisme au Maroc : "Un sentiment dévastateur", témoigne une … – France Bleu
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Pour de nombreux expatriés marocains, ces derniers jours ont été douloureux. Ils suivent à distance les conséquences du violent séisme qui a fait près de 3.000 morts. C’est le cas notamment d’Afaf Benaïchouch, une étudiante arrivée à Limoges quelques heures avant la catastrophe.
Les secouristes déployés au Maroc intensifient leurs efforts pour venir en aide aux villages de montagne dévastés par le violent séisme qui a fait plus de 2.900 morts. Seulement, les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent cinq jours après la catastrophe. Le tremblement de terre, qui a frappé vendredi soir une région du Haut Atlas, au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech, a fait également 5.530 blessés, selon un dernier bilan officiel publié ce mercredi. De nombreux villages ont également été totalement détruits.
Une situation douloureuse à vivre pour les habitants mais aussi pour les expatriés qui sont loin de leur pays, notamment certains étudiants comme Afaf Benaïchouch. Cette jeune Marocaine de 23 ans, originaire de Settat, ville située entre Marrakech et Casablanca, étudie à la faculté des sciences du sport (STAPS) de Limoges, dans le cadre d’un échange avec l’université de Settat.
Elle est arrivée ce vendredi 8 septembre en France pour démarrer son Master 2, soit quelques heures avant la catastrophe. C’est la première fois qu’elle quitte le Maroc. Pour Afaf, il y a d’abord le choc samedi matin lorsqu’elle apprend la nouvelle. D’ailleurs, sur le coup l’étudiante n’y croit pas. “Je me suis dit que c’était une blague qui circulait sur les réseaux sociaux et que rien n’était sûr.” Dans la foulée, Afaf appelle évidemment ses proches pour avoir des nouvelles. Certes, ils vont bien mais ça reste un moment douloureux pour elle. “C’est un sentiment qui est très dur voire dévastateur, tu ne peux vraiment pas accepter l’idée qu’il y a un séisme chez nous.”
L’étudiante envisage même de retourner dans son pays dès le samedi pour être auprès des Marocains et de sa famille mais après réflexion, elle décide finalement de rester à Limoges. “À quoi ça servirait de retourner dans ma patrie alors que je viens d’arriver pour pouvoir me lancer dans une autre carrière ? C’est une aventure épique que je ne vais pas gâcher pour revenir alors que ma présence là-bas ne sera pas utile. De toute façon, avec ou sans Afaf, ils pourront se débrouiller.”
La jeune femme de 23 ans se dit aujourd’hui concentrée sur ses études mais ce drame lui donne une force supplémentaire. “C’est une motivation de plus, je peux n’être qu’encouragée et aussi motivée à faire de mon mieux pour pouvoir réussir cette année.” Afaf explique recevoir beaucoup de soutien de la part de ses enseignants, de camarades de classe et d’autres habitants de se résidence étudiante.
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