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Inass Rachidi est une jeune femme pour le moins occupée ces temps-ci. Entre son travail d’été et les préparatifs pour son entrée à l’Université d’Ottawa, où elle va entamer un baccalauréat en criminologie, la nageuse d’Edmundston multiplie les compétitions en eau libre sur la scène mondiale avec l’équipe nationale du Maroc, d’où elle est originaire.
Rachidi, 17 ans, vient tout juste de terminer son dernier gros entraînement en remportant pour une deuxième année consécutive la Traversée de la baie des Chaleurs, s’envolait mardi vers l’Espagne, où on l’attend pour un camp d’entraînement d’une dizaine de jours à Majorque.
Ensuite, elle se dirigera vers Netanya, en Israël, en vue des Championnats du monde juniors en eau libre qui auront lieu du 4 au 9 septembre.
Notons que ce printemps (en mai), elle a pris le 22e échelon au Festival aquatique d’Égypte comptant pour la coupe du Monde. Elle a complété les 10 km en eau libre en 2h30min. Rachidi a également participé en juin aux Championnats seniors d’Afrique présentés en Tunisie.
«À Netanya, ça va être la première fois que je participe à une compétition aussi importante. Alors je n’ai pas vraiment d’objectif, j’y vais surtout pour profiter de l’expérience», affirme Rachidi.
«Ça va aussi me permettre de voir où je me situe (parmi l’élite mondiale)», dit-elle.
Rachidi précise que même si elle a pris part à la Traversée de la baie des Chaleurs, son entraînement dans les dernières semaines n’a pas été des plus adéquats.
«Comme la piscine d’Edmundston était fermée, je n’ai pas pu m’entraîner comme j’aurais voulu. J’ai fait ce que j’ai pu», confie celle qui a franchi les 9,5 km en 2h11min59 malgré un fort courant et la froideur de l’eau.
Méduses affamées
Inass Rachidi, qui compétitionne aussi en piscine avec le club de natation d’Edmundston, précise que les deux disciplines n’ont en commun que le mouvement sur l’eau.
«Ce sont deux sports très différents, assure-t-elle. En piscine, peu importe où tu nages, ça reste de l’eau avec du chlore. C’est donc plus routinier. En eau libre, tu ne sais jamais à quoi t’attendre. Tu dois entre autres compter sur la météo avec la température de l’eau et le courant, en plus des algues qui compliquent les choses. Tu dois toujours trouver une façon de terminer la course.»
«Et c’est sans oublier les imprévues. En Tunisie, en juin, les organisateurs ont oublié de vérifier l’eau et de nous prévenir qu’il y avait des méduses. Et il y en avait vraiment beaucoup. Quand j’ai terminé la compétition, je saignais de partout en sortant de l’eau. J’ai nagé une heure là-dedans», raconte-t-elle en riant.
Inass Rachidi est par ailleurs aussi qualifiée pour les Jeux d’Afrique juniors, du 26 au 30 septembre, mais elle n’y sera finalement pas.
«Je rate déjà ma première semaine à l’université avec les Mondiaux et je ne connais aussi bien dire pas du tout la ville d’Ottawa, alors je n’irai probablement pas aux Jeux d’Afrique. Je dois aussi me trouver un nouveau club de natation parce que c’est maintenant trop compliqué de représenter Edmundston à partir d’Ottawa», termine la nageuse.
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