CARTES. Près de 2 100 migrants sont morts en Méditerranée … – Ouest-France
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17 août 2023
En moins d’une décennie, près de 28 000 personnes migrantes ont perdu la vie en traversant la mer Méditerranée. Et le chiffre pourrait encore augmenter. Depuis janvier 2023, plus de 2 095 personnes ont perdu la vie sur cette route migratoire devenue la plus dangereuse au monde.
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Un phénomène continu. Le 29 juin 2023, quatorze personnes migrantes sont retrouvées inanimées en mer, à quelques kilomètres d’Oran, en Algérie. Le 13 juillet, les garde-côtes tunisiens repêchent une dizaine de corps laissés par une embarcation. Le 5 août, une quarantaine d’autres parties de Tunisie perdent la vie au large de Lampedusa, en Italie. Parmi elles, trois enfants sont présents.
La mer Méditerranée demeure, année après année, un obstacle redoutable pour les personnes migrantes voulant rejoindre l’Europe. Au total, depuis le 1er janvier 2023, 2 095 d’entre elles sont mortes en tentant de la traverser. Selon l’ONU, le premier trimestre 2023 a été le plus meurtrier depuis 2017, avec notamment près de 100 victimes dans un naufrage au large de l’Italie le 26 février. Ce bilan, même sous-évalué, n’en reste pas moins vertigineux pour l’année.
Lire aussi : Pourquoi est-on devenu si indifférent à la tragédie migratoire ?
Depuis la crise migratoire européenne de 2014-2015, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) documente les disparitions des candidats à l’exil sur les différentes routes migratoires mondiales. En moins de 10 ans, l’OIM a recensé plus de 27 845 personnes migrantes mortes en mer Méditerranée. Si l’on zoome, le nombre de disparitions au large atteint 3 289 en 2014, 4 055 en 2015, avant d’atteindre un pic en 2016, avec 5 136 personnes mortes en mer.
Depuis, le nombre de décès s’est stabilisé autour de 2 000 avant de baisser à 1 149 en 2020, année du Covid-19. Ce mois d’août 2023, 2 095 personnes migrantes ont ainsi perdu la vie en traversant la mer Méditerranée. Un chiffre qui pourrait encore tragiquement grossir et dépasser les estimations de ces quatre dernières années, selon l’OIM. En France, à titre de comparaison, 3 267 personnes ont perdu la vie dans un accident de voiture durant l’année 2022.
Parmi les morts, 82 % d’entre elles sont dues à des noyades, toujours selon l’OIM. D’autres dangers guettent toutefois les personnes migrantes : conditions climatiques, défaut de soins, faim et soif, violences… Le manque de nourriture ou d’eau représente à ce titre 2 % des décès des personnes migrantes ; le non-accès aux soins cause 1,26 % des décès, indique l’organisation.
« Les personnes que l’on retrouve à bord des bateaux sont dans des états physiques et psychologiques absolument terribles, brûlés au fioul ou à l’eau de mer. Ceux qu’on a pu sauver sont des survivants : la plupart ont vu leurs proches mourir devant eux », témoigne François Thomas, président de SOS Méditerranée depuis 2019.
Trois routes maritimes majeures existent et sont plus ou moins fréquentées selon les périodes et les conflits. Historiquement, la majorité des personnes migrantes tentent de rejoindre l’Europe par la Méditerranée centrale en partant de l’Afrique du Nord pour débarquer en Italie ou à Malte. D’autres, tentent le passage par la Méditerranée occidentale pour passer du Maroc à l’Espagne. Reste une dernière route : la Méditerranée orientale. En 2015, de nombreux Syriens passaient ainsi par cette voie pour rejoindre la Grèce, Chypre ou la Bulgarie.
Des expéditions tragiques qui ont lieu de plus en plus vers l’est de la Méditerranée. Et au vu de la situation en Niger ou au Burkina Faso, « on s’attend à ce qu’il y ait de nouveaux départs », appuie Michael Neumann, directeur d’études au Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires (CRASH) de Médecins sans frontières (MSF). En Tunisie, « la situation est aussi compliquée. Les subsahariens sont victimes d’une véritable chasse à l’homme », poursuit le responsable. « Et ce qui n’arrange rien : on a des passeurs sans scrupule qui fournissent des embarcations en métal, inaptes à la navigation », indique François Thomas, de SOS Méditerranée.
Difficile toutefois d’établir la nationalité des personnes migrantes. Dans plus de la moitié des cas, l’OIM n’est pas en mesure de retracer la région d’origine des personnes migrantes portées disparues en mer. La plus grande partie provient toutefois d’Afrique subsaharienne. « On voit aussi de plus en plus de Tunisiens, d’Égyptiens et de Bangladais. Les nationalités évoluent quelque peu », précise Michael Neumann.
Dans le lot, des familles, parfois avec des enfants en très bas âge, prennent le risque de traverser la mer « parce qu’elles n’ont pas le choix. Même si ces familles savent qu’elles peuvent mourir en mer, elles quittent la misère, la guerre ou la torture », poursuit François Thomas.
Selon les chiffres de 2021 de l’OIM, 1 % des personnes migrantes qui traversent la Méditerranée trouvent la mort, un peu moins de 30 % sont interceptées par les garde-côtes et 70 % arrivent irrégulièrement en Europe.
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