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L’IA au cœur de la révolution économique – Hespress Français

L’intelligence artificielle (IA) présente une pléthore de défis et d’opportunités dans le monde d’aujourd’hui. Les progrès rapides des technologies de l’IA suscitent des inquiétudes quant au déplacement potentiel d’emplois humains, ce qui aurait des répercussions économiques et sociales. Il est essentiel de veiller à ce que les avantages de l’IA soient répartis équitablement et à ce que la transition vers une main-d’œuvre pilotée par l’IA soit gérée de manière responsable.
Raja Bensaoud, juriste en droit des affaires et du numérique, et cofondatrice du Think Tank Digital Act, répond aux questions du Policy Center For The New South (PCNS) autour de l’IA.
Dans quelle mesure l’IA est considérée comme le moteur de la quatrième révolution industrielle?
L’IA est au cœur de la révolution économique partout dans le monde. Dans l’industrie, elle est en train de redessiner les fondamentaux de plusieurs secteurs et filières et il est difficile d’imaginer l’ampleur, les progrès et les ruptures à venir. Les cas d’usage industriels se multiplient : la maintenance prédictive, le contrôle qualité ou la gestion de l’impact environnemental.
A terme, il faut s’attendre à l’intégration de l’IA générative dans les processus industriels avec des innovations deeptech appliquées à la conception des produits manufacturiers, au design industriel ou à la gestion de la chaîne logistique. Plusieurs grands groupes industriels déploient déjà cette IA générative à l’état de test.
Dans quelle mesure l’IA peut-elle être considérée comme une opportunité pour un continent en proie à d’importantes transitions comme l’Afrique ?
L’IA, vue comme un levier d’innovation et de croissance, peut aider l’Afrique à relever plusieurs défis. Elle peut ainsi être utilisée pour traiter le déficit d’accès à l’électricité. L’IA peut aider à identifier des solutions d’efficacité énergétique adaptées et à développer des énergies renouvelables.
Elle peut aussi être utilisée pour réduire la vulnérabilité du continent en matière de sécurité alimentaire, en optimisant les processus de gestion des ressources hydriques ou en accélérant la réponse aux menaces qui pèsent sur les cultures. Une réelle plus-value peut aussi être apportée par l’IA pour développer des systèmes de transport intelligents face à l’engorgement urbain, améliorer la gestion du trafic et développer des solutions de transport durable. Il en est de même pour d’autres secteurs tels que la santé, l’éducation et la finance où l’IA a enregistré une percée rapide.
Quelles sont les limites de l’IA ?
Comme d’autres technologies, l’IA incarne l’ambivalence créatrice humaine. Elle génère des craintes souvent légitimes. Son utilisation dans certains domaines peut conduire, de manière consciente ou non, à des discriminations ou à des atteintes à des droits individuels ou collectifs. Par ailleurs, l’IA peut faire l’objet de détournement, d’usage abusif ou non éthique.
A titre d’exemple, elle peut permettre de produire de la désinformation à grande échelle, dans le but de semer le doute sur les institutions et les fonctions souveraines. Enfin, l’utilisation des systèmes d’IA n’est pas neutre sur le plan environnemental notamment à cause du grand volume de données nécessaires à leur fonctionnement. Une partie de la communauté scientifique appelle, d’ailleurs, au développement d’une IA frugale.
Pour toutes ces raisons, le développement de l’IA doit être accompagné de cadres juridiques nationaux et internationaux spécifiques afin de protéger les personnes et les sociétés des effets potentiellement négatifs de cette technologie.

Que pouvez-vous nous dire sur le progrès de l’IA au Maroc ?
Comme d’autres pays, le Maroc essaie de profiter pleinement des opportunités offertes par l’IA. Ainsi, cette technologie est déjà déployée dans le fonctionnement de certains services publics mais aussi dans plusieurs secteurs comme la banque, l’assurance, la médecine ou la radiologie.
De plus, des pôles à forte densité technologiques ont émergé comme les MedTech, l’AgriTech ou la FinTech. Plusieurs initiatives ont vu le jour avec des accompagnements renforcés et grâce à une dynamique entrepreneuriale d’une myriade de jeunes marocaines et marocains. « OCP Maintenance Solutions », « Smart Factory By Pharma 5 », ou le projet « Fez Smart Factory », sont quelques exemples de l’écosystème des acteurs.
Au niveau des pouvoirs publics, l’ADD (Agence de développement du digital) a lancé un écosystème dédié à l’IA et qui privilégie le soutien à la R&D dans différents secteurs. Il y a ainsi une motivation générale des différentes parties prenantes et il est important, à présent, pour avancer dans le développement et l’intégration de l’IA, d’intensifier les efforts pour arriver à un écosystème dynamique et attractif qui favorise la scalabilité et la croissance.
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