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Au Maroc, Chakib Benmoussa réorganise son ministère pour mieux … – Jeune Afrique

Premier jour de la nouvelle année scolaire à Rabat, le 1er octobre 2021. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA
Le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports (MENPS), se refait une beauté. Le 27 décembre 2022, le département dirigé par Chakib Benmoussa a émis un appel d’offres concernant la réalisation d’une étude sur « l’alignement stratégique de l’organisation du ministère ». L’objectif : faire en sorte que les grands chantiers opérés depuis le ministère trouvent une application concrète et atteignent les salles de classe.
Après avoir dressé un état des lieux du fonctionnement actuel du ministère et identifié ses dysfonctionnements, le cabinet de conseil choisi devra proposer une étude comparative des différents modèles d’organisation adoptés dans d’autres pays qui ont eux-aussi mené une réforme de l’éducation.
Le prestataire établira ensuite un nouvel organigramme, conforme à la loi-cadre n°51.17 votée en juillet 2019. Pour mener à bien ses travaux, celui-ci disposera d’une enveloppe de 3 millions de dirhams.
Cette restructuration interne s’inscrit dans la feuille de route 2022-2026 relative à la réforme de l’école publique que le ministre a présentée au mois de novembre dernier, et qui entend opérer une refonte quasi totale du système éducatif marocain. Lorsqu’il présidait la commission en charge de l’élaboration du Nouveau modèle de développement, Chakib Benmoussa préconisait déjà une réforme globale de l’éducation.
« L’organigramme du ministère n’a pas changé depuis 20 ans. Cette réorganisation est un des leviers pour aller vers la concrétisation de la réforme de l’éducation », explique Aïcha Akalay, membre du cabinet de Chakib Benmoussa.
Manque de coordination entre les acteurs aux niveaux central, régional et local, faible responsabilisation des acteurs sur les résultats, manque de suivi de la mise en œuvre sur le terrain et mesure irrégulière des impacts… Dans sa feuille de route, le MENPS évoquait déjà certaines difficultés auxquelles se trouvent régulièrement confrontés les membres du corps éducatif.
« La refonte de l’organigramme doit permettre la traduction opérationnelle des objectifs stratégiques. C’est une mesure orientée terrain », détaille Aïcha Akalay.
Pour répondre à ces différents défis, le ministère compte par ailleurs se doter d’organes de contrôle de qualité, à destination des élèves mais aussi du corps professoral. La réforme interne prévoit également plusieurs changements au sein des ressources humaines, sans toutefois en préciser les modalités exactes.
Après l’organigramme central, une autre étude devrait être consacrée cette fois au niveau des académies régionale d’éducation et de formation (AREF).
Cette réorganisation permettra-t-elle à terme d’apaiser les relations entre Chakib Benmoussa et les syndicats d’enseignants ? Depuis son arrivée à la tête du ministère, l’ancien ambassadeur du Maroc en France doit jongler entre l’application de sa feuille de route et la gestion des différentes polémiques liées la crise structurelle du système éducatif marocain. Une situation dont il a hérité lors de sa prise de fonction, en octobre 2021.
Alors que la problématique des enseignants contractuels étaient en passe d’être résolue après la signature, le 18 janvier 2022, d’un accord avec les cinq principaux syndicats de l’enseignement, l’année 2023 n’en a pas moins débuté par une grève générale des enseignants, le 2 janvier à Rabat. Une partie d’entre eux estime que les engagements pris il y a un an n’ont pas été respectés. Quant au changement de structure interne, il ne sera pas effectif avant plusieurs mois.
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