Un plaidoyer piloté par les filles pour défendre leurs droits – Aujourd'hui Le Maroc
Elles représentent 76% des jeunes NEET au Maroc
Au Maroc comme partout dans le monde, les filles se heurtent encore à de nombreux obstacles qui menacent leur éducation, leur bien-être physique et mental, et les systèmes de protection dont elles ont besoin pour se prémunir contre la violence. A l’occasion de la journée mondiale de la fille célébrée sous le slogan «C’est notre temps. Mes droits, mon avenir» et dans le cadre du programme de coopération entre le Maroc et l’Unicef, un processus de plaidoyer piloté par les jeunes filles elles-mêmes pour défendre leurs droits est lancé. L’Unicef appelle à permettre aux filles de prendre le leadership des changements, en écoutant leurs voix et en leur ouvrant les espaces de prise de décision, en investissant dans les ressources mises à leur disposition y compris à travers les réseaux agissant pour leurs droits et en renforçant, à tout moment et particulièrement en période de crise, les services qui leur sont destinés.
«Les filles sont de vraies actrices positives du changement. Dans ce processus s’étendant jusqu’à octobre 2023, l’Unicef et ses partenaires ne seront que facilitateurs du processus. Ce seront les filles elles-mêmes qui prendront les rênes de leur plaidoyer pour leurs droits», a indiqué Speciose Hakizimana, représentante de l’Unicef Maroc. La dynamique de cette mobilisation a été déclenchée à travers des formations action en plaidoyer auxquelles ont pris part des jeunes filles âgées entre 10 et 19 ans de différentes régions du Maroc. L’objectif commun déclaré par ces jeunes filles est d’unir leurs voix pour promouvoir leurs droits. La mobilisation de cette année coïncide avec le 10ème anniversaire de la Journée mondiale de la fille.
Durant cette décennie, une attention plus accrue a été accordée à la question du droit des filles et des progrès sont enregistrés dans plusieurs domaines. Cela dit, de nouveaux défis ont émergé, conséquence de nouvelles situations comme la pandémie de Covid-19, l’accentuation des effets du changement climatique… avec des impacts sur les droits des enfants et ceux des filles en particulier, notamment en matière d’accès à l’éducation, de protection contre les violences et de bien-être social et psychologique. Au Maroc, d’importants progrès ont été réalisés. Ces progrès peuvent être soutenus si les défis persistants en matière d’équité et d’égalité sont surmontés. Aujourd’hui, les statistiques montrent que 76 % des jeunes NEET (Ni en éducation, ni en formation, ni au travail) sont des filles. Le taux net d’inscription au tronc commun, 1ère année du lycée, est de seulement 11,2% chez les filles en milieu rural.
En termes de protection, les filles continuent à être exposées à plusieurs formes de violence. Les données montrent que 31,5% des femmes mariées, divorcées ou veuves ont été victimes de mariage précoce avant l’âge de 18 ans, 41% dans le milieu rural et 26,3% dans l’urbain […] 27,8% parmi les jeunes femmes âgées de moins de 35 ans et 26,9% parmi celles âgées de 35 à 59 ans. En 2020, 5.306 cas de violences contre des enfants ont été reportés au niveau des tribunaux. 65% d’entre elles ont été commises contre des filles. 44,4% de ces cas de violence sont d’ordre sexuel, soit six cas de violences sexuelles reportés chaque jour au Maroc.
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