Rome considère le Maroc comme un «partenaire stratégique» – Arabnews fr
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ROME: L’Italie considère le Maroc comme «un partenaire stratégique pour la sécurité de la Méditerranée», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, lors d’une rencontre mercredi à Rome avec son homologue marocain, Nasser Bourita.
«Il est essentiel pour nos deux pays de travailler ensemble pour la stabilité et la prospérité de la région méditerranéenne», a souligné M. Tajani lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de la rencontre qui, a-t-il souligné, s’est déroulée «à un moment particulièrement positif pour les relations bilatérales entre l’Italie et le Maroc».
M. Bourita a décrit la relation entre le Maroc et l’Italie comme étant «traditionnellement forte» et basée sur une coopération «fructueuse» dans tous les domaines.
Les deux ministres ont signé un plan d’action pour la mise en œuvre d’un partenariat stratégique à plusieurs dimensions qui fixe pour les prochaines années quatre priorités pour les relations bilatérales: le renforcement du dialogue politique sur les questions régionales en Afrique, au Moyen-Orient et en Méditerranée; la consécration de la coopération économique et culturelle; le resserrement de la coordination en matière de sécurité et la création d’un mécanisme de consultation sur l’immigration et les affaires consulaires.
Nasser Bourita déclare: «L’Italie souhaite travailler en Afrique avec le Maroc, qu’elle considère comme un acteur essentiel dans la région méditerranéenne grâce à sa stabilité et aux initiatives qu’il entreprend, sur instruction du roi Mohammed VI, dans divers domaines.»
Il a qualifié de «prometteur» le partenariat économique entre les deux pays, soulignant que l’Italie est l’un des dix premiers partenaires commerciaux du Maroc, avec deux cents entreprises italiennes opérant dans le Royaume dans un large éventail de secteurs.
Antonio Tajani a rappelé qu’en 2022, le commerce bilatéral avait augmenté de plus de 27%, et il a indiqué qu’un conseil d’affaires serait créé pour développer une vision commune de l’Afrique.
Un effort commun a été promis pour lutter contre la criminalité organisée et l’immigration clandestine.
«Le Maroc est un pays essentiel dans notre voisinage méridional», affirme M. Tajani. «Il pourra toujours compter sur l’Italie en tant que pays ami au sein de l’Union européenne (UE).»
À Rome, M. Bourita a également rencontré le président de la Chambre des députés italienne, Lorenzo Fontana.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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SFAX: L’ONG de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW), a exhorté vendredi la Tunisie à mettre fin aux “expulsions collectives” de migrants africains dans le désert, où ils sont abandonnés à leur sort.
Des centaines de migrants originaires d’Afrique subsaharienne se trouvent en situation très précaire dans une zone désertique dans le sud de la Tunisie près de la frontière libyenne, après avoir été chassés ces derniers jours de la ville de Sfax (centre-est) sur fond de vives tensions avec la population locale qui réclamait leur départ, selon des témoignages recueillis par l’AFP.
Un déferlement de violence s’est abattu mardi et mercredi sur ces migrants après que l’un d’eux a tué un habitant lors d’une rixe.
Cet incident a mis le feu aux poudres dans une ville dont les habitants proclamaient leur exaspération face à la présence de migrants en situation irrégulière. Un grand nombre s’y installe dans l’attente d’une traversée illégale vers l’Italie à bord d’embarcations de fortune.
“Les forces de sécurité tunisiennes ont expulsé collectivement plusieurs centaines de migrants et demandeurs d’asile africains noirs, dont des enfants et des femmes enceintes, depuis le 2 juillet 2023, vers une zone tampon éloignée et militarisée à la frontière entre la Tunisie et la Libye”, a déclaré HRW dans un communiqué.
“De nombreuses personnes ont rapporté des violences de la part des autorités lors de leur arrestation ou de leur expulsion”, a ajouté l’ONG.
Elle a appelé le gouvernement tunisien à “mettre fin aux expulsions collectives et permettre d’urgence l’accès humanitaire” à ces personnes qui ne disposent que “de peu de nourriture et d’aucune assistance médicale”.
L’ONG a également appelé la Tunisie à “enquêter sur les forces de sécurité impliquées dans les abus et à les traduire en justice”.
“Les migrants africains et les demandeurs d’asile, y compris des enfants, sont désespérés de sortir de la zone frontalière dangereuse et de trouver de la nourriture, des soins médicaux et la sécurité”, a ajouté HRW. “Il n’y a pas de temps à perdre.”
«Une honte»
Des migrants expulsés dans le désert ont indiqué jeudi au téléphone à l’AFP qu’ils étaient des centaines, incluant des femmes et des enfants, à y avoir été abandonnés dans un dénuement total.
Une vidéo partagée vendredi par une association africaine montre quelques dizaines de réfugiés, présentés comme Ivoiriens et Maliens pour la plupart, assis ou allongés sur le sable, visiblement exténués, dans une zone désertique bordée par la Méditerranée près de la frontière libyenne.
Certains avaient la tête couverte d’un chapeau ou d’un morceau de tissu pour se protéger du soleil. Des femmes avaient des bébés sur les genoux.
“Nous n’avons rien à manger, combien de jours on va survivre?”, lance l’un d’entre eux en implorant de l’aide.
Vendredi, des centaines de migrants africains se sont rassemblés dans un parc du centre de Sfax réclamant “paix et sécurité”, a constaté un correspondant de l’AFP.
“Je n’ai plus (d’endroit) où habiter, je ne suis plus en sécurité, je veux juste retourner chez moi au Burkina Faso”, a dit Abdelatif Farati, 18 ans, en Tunisie avec ses quatre frères depuis quatre ans.
“La vie des Noirs compte”, pouvait-on lire sur un bout de carton que certains d’entre eux brandissaient.
Un discours de plus en plus ouvertement xénophobe à l’égard de ces migrants s’est répandu depuis que le président tunisien, Kais Saied, a pourfendu en février l’immigration clandestine, la présentant comme une menace démographique pour son pays, en proie à une crise socio-économique qui s’est aggravé depuis qu’il s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.
“On parque des humains uniquement pour la couleur de leur peau. Cela est une honte. Cela va nous rester dans notre histoire comme une page noire. Il (Kais Saied) ne fait qu’échouer (…) toutes ses politiques échouent et cela ajoute à la crise”, a déclaré vendredi à l’AFP le chef de la principale coalition d’opposition, Ahmed Néjib Chebbi.
Selon des statistiques citées par les médias, la Tunisie compte quelque 21 000 Africains subsaharien, dont un tiers en situation irrégulière.
Une grande partie de ces migrants vient en Tunisie pour tenter ensuite de rejoindre l’Europe par la mer, en débarquant clandestinement sur les côtes italiennes.
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PARIS: L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France a participé à un séminaire organisé par l’Institut français des relations internationales sur la politique étrangère, les réalisations et les défis du Royaume, a rapporté vendredi l’agence de presse saoudienne.
À l’ouverture du séminaire, le fondateur et PDG de l’institut, Thierry de Montbrial, a salué le rôle du Royaume sur la scène internationale ainsi que les développements et les progrès dont il fait preuve à tous les niveaux.
Au cours de cette réunion, l’ambassadeur Fahd ben Mayouf al-Ruwaili a souligné l’importance de la dernière visite officielle du prince héritier, Mohammed ben Salmane, en France dans le renforcement des relations entre Riyad et Paris ainsi que des partenariats conjoints.
Mayouf al-Ruwaili a mis en relief l’effort de développement global du Royaume dans le cadre de la stratégie décrite dans la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.
Il a également présenté un exposé sur les principes fondamentaux de la politique étrangère du Royaume, les relations internationales et les efforts pour parvenir à la paix et à la stabilité aux niveaux régional et international, grâce à son adhésion effective aux conventions et organisations internationales.
Il a souligné le rôle de l’Arabie saoudite au sein du G20, au sein duquel le Royaume a présenté plusieurs initiatives pour lutter contre le radicalisme et le terrorisme, protéger l’environnement, lutter contre la pauvreté et faire face aux crises de la dette.
Plusieurs ambassadeurs en France, de même que des personnalités politiques et économiques, ainsi que des journalistes, ont également participé à ce séminaire.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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LONDRES: Le Comité de surveillance des médias pour la protection des journalistes a renouvelé son appel à l’armée israélienne pour qu’elle respecte le travail des journalistes, et a appelé à une enquête indépendante sur un incident impliquant une équipe d’Al-Araby TV et les Forces de défense israéliennes.
Selon la chaîne qatarie, le 3 juillet, le matériel de tournage du reporter de télévision Amid Shehadeh et du caméraman Rabi Munir a été détruit.
Le directeur de programme du CPJ, Carlos Martinez de la Serna, a condamné les actions de Tsahal, déclarant: «La destruction par l’armée israélienne du matériel d’information d’Al-Araby TV alors que les journalistes de la chaîne tentaient de se mettre à l’abri, montre comment l’armée continue à entraver les reportages sur ses actions.»
Il a également exhorté Tsahal à mettre fin aux attaques contre les journalistes et à enquêter sur les responsables de l’incident.
Selon une déclaration publiée sur Twitter par Al-Araby TV, l’équipe couvrait une opération militaire israélienne contre des militants dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée, lorsqu’un véhicule de Tsahal a tiré sur leur équipement, détruisant un émetteur et faisant tomber une caméra d’un trépied.
Amid Shehadeh et Rabi Munir se sont réfugiés dans une maison voisine, aux côtés de deux photographes turcs de l’agence Anadolu, ainsi que d’un troisième de Ruptly, une agence de presse vidéo russe basée en Allemagne.
Les journalistes sont restés piégés jusqu’à ce que la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge les accompagnent en lieu sûr.
Des images de l’incident, publiées par le site d’information The New Arab, ont saisi le moment où des coups de feu ont été tirés et l’émetteur de l’équipe a pris feu.
Dans son communiqué, Al-Araby TV exprimait son indignation face à cette attaque, la qualifiant de «ciblage évident d’équipes de journalistes» et de «violation flagrante des normes et règles internationales relatives aux droits humains qui garantissent la sécurité des journalistes».
L’offensive de deux jours de Tsahal, qui fait partie d’une série d’incursions militaires à Jénine à la suite d’attaques de militants palestiniens, a forcé des milliers de personnes à fuir leurs maisons et a tué 12 Palestiniens et un soldat israélien.
Dans une rare condamnation d’Israël, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé jeudi l’usage excessif de la force par ce pays dans sa plus grande opération militaire en deux décennies, et a appelé Israël «à respecter ses obligations en vertu du droit international».
Lors d’un incident similaire qui a suscité des préoccupations quant aux actions de l’armée israélienne, Hazem Nasser, caméraman de la télévision jordanienne Al-Ghad, a été transporté à l’hôpital avec des blessures graves, après que les forces israéliennes lui ont tiré dessus alors qu’il couvrait un raid à Jénine le 19 juin, selon l’AFP.
Dans un autre incident le 8 juin, deux photographes de presse, Momen Somrain et Rabi al-Munir, ont été la cible des soldats de Tsahal avec des balles en caoutchouc, alors qu’ils couvraient la démolition de la maison d’un homme soupçonné de terrorisme dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com