Au Maroc, l'inégalité dans l'héritage, un des derniers tabous des … – Courrier international
En plein chantier de réforme du Code de la famille, le Maroc voit à nouveau ressurgir de nouvelles oppositions concernant le droit à l’égalité dans l’héritage. Une équation des plus complexes, entre évolution sociétale et conservatisme religieux.
Une mesure de précaution pour parer à toute éventualité. “Nous sommes trois sœurs. Notre père a absolument tenu à mettre tout ce qu’il possédait à nos noms pour que nous ne soyons pas lésées au moment d’hériter”, évacue Sanaa*, trentenaire installée à Casablanca. “Il ne voulait pas que ses frères puissent hériter de la grande partie de ses biens.”
Alors que le principe d’égalité entre hommes et femmes est inscrit dans la Constitution de 2011, les inégalités en matière de succession restent l’un des derniers tabous des droits des femmes au Maroc. Un serpent de mer qui ressurgit à intervalles réguliers depuis une dizaine d’années et qui, ces dernières semaines, s’est heurté à la rengaine de la confrontation idéologique entre partisans d’une évolution et franges conservatrices attachées à un système séculaire.
En tête de l’opposition à un projet de réforme, le Parti de la justice et du développement (PJD) [parti islamo-conservateur], au pouvoir lors de la dernière décennie avant d’être largement défait lors des législatives de 2021. Un communiqué diffusé fin février par la formation islamiste a qualifié de “développement périlleux” et de “menace pour la stabilité nationale” les revendications d’égalité, estimant qu’elles pourraient “affaiblir l’un des piliers de la paix sociale et familiale”.
Dix jours plus tard, un groupe de travail hétéroclite composé de figures intellectuelles publiait un document sobrement intitulé “Libertés fondamentales”. Il y est distillé un certain nombre de propositions en faveur des libertés individuelles, dont des amendements au sujet de l’
Mehdi Mahmoud
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