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Archéo-tourisme, une richesse marocaine sous-exploitée – Maroc Hebdo

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Au Maroc, l’important potentiel en matière de tourisme archéologique reste sous-exploité. Les experts plaident pour une batterie de mesures afin de valoriser et protéger cette richesse.

Des vestiges romains aux nombreux sites d’art rupestre au Maroc, en passant par les monuments témoignant de l’enchaînement des dynasties islamiques, le Maroc affiche un potentiel important en termes de tourisme archéologique et de monuments. Si depuis l’avènement de la pandémie du covid-19, peu de chiffres officiels relatifs au sujet ont été publiés, l’année 2019 avait enregistré plus de 2 millions de visiteurs dans les 19 sites archéologiques répertoriés, générant des recettes dépassant les 110 millions de dirhams, selon le ministère de la Culture. Outre ce chiffre, des études académiques estiment que les visites de monuments et de musées constituent plus de 40% des activités des touristes étrangers au Maroc.

Une autre preuve de l’importance majeure de ce volet dans l’activité touristique, alors que le Royaume tente de consolider la reprise post-covid, et espère réaliser les objectifs de la Vision 2030 dont notamment atteindre les 26 millions de touristes par an. Toutefois, les chiffres doivent être interprétés avec précaution. Selon Faysal Lemjidi, professeur d’Histoire à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, la question du tourisme archéologique, ou “archéo-tourisme” pose encore un problème de définition. “Beaucoup de touristes passent par des sites archéologiques parce que ces derniers font partie de tout un circuit, mais ces sites ne sont pas un objectif pour eux en soi”, nous explique notre interlocuteur. De quoi poser la question sur l’existence d’un vrai archéo-tourisme dans le Royaume.

Immense richesse
Pourtant, le Maroc est l’un des très rares pays au monde où l’on peut retrouver toute la séquence d’évolution de l’humanité. Une richesse qui s’est consolidée davantage avec les nombreuses découvertes de ces dernières années, notamment celle du crâne de Jbel Irhoud dans la région de Safi, et dont la datation à 315.000 ans a permis de repousser de plus de 100 000 ans l’âge de notre espèce, l’Homo Sapiens. Par ailleurs, plus de 500 sites archéologiques ont été recensés à travers tout le pays, avec une répartition géographique très variée qu’on retrouve très peu ailleurs. “Je pense qu’il fallait mettre en place un musée au niveau de Jbel Irhoud, pour servir à la fois d’espace de recherche scientifique sur le sujet, mais aussi pour attirer des visiteurs”, déplore Faysal Lemjidi. C’est en effet la question de la valorisation des richesses archéologiques du Maroc qui se pose encore avec acuité.

Si les sites romains restent relativement protégés et bien exploités, les sites d’art rupestre souffrent toujours d’un bon nombre de problèmes. Un potentiel gâché d’autant plus que ces sites d’art rupestre se trouvent souvent dans des circuits très prisés par les touristes. “Il y plusieurs exemples que le Maroc peut suivre. Le Portugal a mis en place ce qu’on appelle des géoparcs, c’està- dire des espaces ayant un potentiel naturel remarquable, avec une population locale consciente de ce potentiel pour le protéger, avant même de parler des touristes, et le tout dans le cadre d’un statut juridique défini”, nous explique Fayssal Lemjidi. Plusieurs chercheurs appellent d’ailleurs depuis plusieurs années à revoir l’arsenal juridique national en matière de protection du patrimoine culturel et notamment archéologique.

Notre interlocuteur insiste également sur un autre point, à savoir le rôle des communes locales qui serait encore plus important que celui de l’État. “Ces communes ont les moyens et les ressources pour valoriser ces richesses, en organisant des festivals dédiés au patrimoine local dans le cadre de circuits touristiques un peu comme ce qui se fait dans le sud de la France”, souligne notre interlocuteur. Mais qui dit attractivité touristique, dit également risques liés notamment à la dégradation et au pillage. Encore une fois, un effort reste à fournir au niveau de la législation et surtout son application. Mais pas que. D’après Faysal Lemjidi, les pouvoirs publics doivent mettre l’accent sur la question de la médiation culturelle auprès des citoyens, où le Maroc accuse un “retard” indéniable.

Sites menacés
“On a tendance à croire que l’archéologie et les défis qui y sont liés ne concernent que le touriste aux yeux bleus, mais cela est faux. La plus grosse part de destruction de site archéologique n’est pas causée par les étrangers, mais par les locaux”, insiste Faysal Lemjidi. Le spécialiste fait allusion surtout aux chantiers de construction ou de travaux publics, ainsi que d’autres activités humaines qui peuvent mettre en péril des sites archéologiques de très haute valeur. En octobre 2022, la presse nationale avait rapporté la destruction par un agriculteur d’un site rupestre situé près de la ville de Zagora, pour y établir une ferme de pastèque.

D’autres événements similaires ont eu lieu les années précédentes, notamment à Es-smara dans le sud, où les sites archéologiques sont les plus nombreux. C’était le cas par exemple en 2019, lorsque les autorités sont intervenues pour mettre fin aux activités d’une carrière d’extraction de pierre qui avait sévèrement endommagé des gravures et des peintures rupestres datées de plusieurs milliers d’années. “Il faut imposer dans la loi la nécessité qu’un représentant du département de la Culture soit présent dans tout chantier ou projet susceptible de changer un paysage, comme c’est le cas déjà dans d’autres pays”, rétorque Faysal Lemjidi.

En attendant, le tissu associatif joue un rôle très important dans la sensibilisation à l’importance du patrimoine archéologique du pays, plus particulièrement dans le sud. C’est le cas par exemple de l’association Mirane à Es-smara qui milite depuis des années pour la protection des sites rupestres. Cette entité effectue même un travail remarquable sur le plan académique, avec plusieurs projets de recherche de qualité, nous affirme notre interllocuteur, qui ont permis d’attirer de plus en plus de visiteurs aux sites de la région.

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