La Saudi Pro League, nouvel eldorado pour stars vieillissantes – Hespress Français
Soutenue par le Fonds souverain saoudien, l’un des plus riches du monde, la richissime Saudi Pro League continue de faire ses emplettes parmi les grands noms du football mondial que certaines mauvaises langues diraient “vieillissants“. Le dernier en date « KB9 » pour ceux qui se reconnaissent en Karim Benzema.
L’argent n’étant pas un problème pour les autorités saoudiennes, on évoquait pour preuve de l’acquisition de ce renard des surfaces le chiffre de 200 millions d’euros annuels sur deux ans. Rien que ça ! Et étant donné qu’il s’est engagé pour trois ans, le montant total pourrait être encore plus impressionnant. Karim Benzema à l’instar de Lionel Messi sera en outre ambassadeur de l’Arabie saoudite pour promouvoir la candidature de ce pays (Grèce et Egypte), à la coupe du Monde 2030 ou 2034.
Karim Benzema, Cristiano Ronaldo en attendant Luka Modric, Hugo Lloris, Sergio Ramos, Jordi Alba, Sergio Busquets, N’Golo Kanté, Angel Di Maria et Roberto Firmino… c’est une évidence, en recrutant des illustres trentenaires du football de l’ère Messi, l’Arabie saoudite se veut bel et bien en train de révolutionner le foot.
Le Pays a en effet listé une bonne douzaine de stars du monde du ballon rond en vue de leur recrutement par des clubs du championnat d’Arabie saoudite ou plus proprement dit la Saudi Pro League. Il y plusieurs raisons pour lesquelles l’Arabie saoudite s’est soudain adonnée à amener des légendes du football mondial à fouler le gazon de ses stades. L’une des premières motivations reviendrait à dire que c’est pour les beaux yeux d’une promotion de la ligue saoudienne de football. 
Pourtant et à défaut, il est comme qui dirait que la Saudi Pro League se transforme petit-à-petit en maison de retraite ultra-luxueuse pour stars mondiales en bout de parcours. À l’exception du Croate Luka Modric, qui se fait encore hésitant pour la saison prochaine, et Lionel Messi qui ira sous d’autres cieux, américains en l’occurrence, tous les Ballons d’Or des quinze dernières années pourraient se retrouver en Arabie Saoudite à s’affronter.
En effet, on veut attirer l’attention médiatique et susciter l’intérêt pour la Saudi Pro League. Ce qui quelque part serait légitime au regard des moyens et pour aider à développer la vitesse du football dans le pays et à augmenter les revenus liés aux droits de diffusion et aux sponsors. Bref, le blablabla classique.
Mais en réalité on est en droit de s’interroger sur ce qui pousse l’Arabie Saoudite à offrir des émoluments de folie aux meilleurs trentenaires du monde. Ce n’est en tout cas pas le plaisir des yeux de « chibanis » en fin de parcours (Ronaldo 38 ans, Benzema (35), Modric (37) … En attirant des joueurs très populaires, notamment sur les réseaux sociaux, le pays profite de l’image du foot pour atteindre d’autres objectifs, à l’instar des Etats-Unis des années 1970.
En effet, pour promouvoir le championnat domestique et accueillir la Coupe du monde qu’il organisera en 1994 en la chipant au Maroc, l’Oncle Sam a fait venir sur ses pelouses plusieurs Ballons d’or et de grands joueurs en fin de carrière dans les années 1970 à l’instar de Pelé, Beckenbauer, Cruyff, Gerd Müller… La Chine a fait de même dans les années 2010 avec Carlos Tevez ou Ezequiel Lavezzi, mais elle s’est vite rétractée, d’ailleurs elle n’a pas eu la Coupe, elle avait renoncé à candidater.
Cela dit, il est un signe parmi d’autres, qu’à l’image du Qatar avant elle, l’Arabie Saoudite mise énormément sur le soft power de la diplomatie du sport. Le Royaume saoudien, souvent critiqué pour d’autres raisons que sportives, reste en effet déterminé à utiliser le football pour améliorer son image à l’international. Il dispose pour ce faire de pétrodollars à foison pour satisfaire ses ambitions. 
Ces dernières n’étant en réalité que l’organisation d’une coupe du Monde. Riyad vise effectivement le Mondial 2030, voire 2034, et a noué un partenariat avec la Confédération africaine (CAF) qui peut lui rapporter de nombreuses voix lors du choix du pays hôte.
La date limite du dépôt des trois candidatures (Espagne Portugal Maroc), des quatre pays sud-américains (Argentine, Chili, Paraguay et Uruguay) et de l’Arabie Saoudite, Grèce Egypte est fixée pour ce mois de juin. Ces derniers n’ont toujours pas présenté leur dossier. Vont-ils s’effacer devant le trio Maroc-Espagne-Portugal ?
Pour l’heure, MBS le prince héritier du Royaume saoudien aurait proposé de payer la construction de nouveaux stades en Egypte et en Grèce pour plusieurs milliards d’euros. Il aurait également proposé de payer la totalité des coûts d’accueil du Mondial. À condition que 75% des rencontres se déroulent dans le pays du Golfe.
A suivre…
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