Emmerson dévisse en bourse à défaut de feu vert pour son projet de … – Le Desk
Connectez-vous
Abonnez-vous !
Découvrez l’offre de lancement du Desk
La société minière britannique Emmerson PLC a déclaré jeudi qu’elle continuerait à demander l’approbation environnementale pour le projet de Khemisset au Maroc déjà détenteur d’un permis, après que ce dernier ait été renvoyé du niveau régional à la Commission ministérielle nationale.
Les actions d’Emmerson ont baissé de 35 % à Londres ce jeudi matin.
La société de développement de la potasse, centrée sur le Maroc, a déclaré que les études d’ingénierie de base étaient en cours d’achèvement et que les rapports finaux et les conceptions devaient être présentés sous peu.
Elle a également déclaré que la diligence raisonnable du financement du projet devait être menée en parallèle avec une étude de faisabilité bancable mise à jour après l’approbation environnementale.
Emmerson a déclaré que le processus d’approbation de l’évaluation de l’impact environnemental et social « reste la principale priorité » pour l’entreprise et « dépend de l’impact du projet sur les ressources en eau de la région, une question sensible dans le contexte du changement climatique et des sécheresses récentes ».
La société a investi un temps et des ressources considérables dans le développement de solutions robustes, a déclaré Emmerson.
Emmerson a exercé son droit de renvoyer l’approbation au comité ministériel national, après que l’autorité régionale d’investissement, la Commission Régionale Unifiée d’Investissement (CRUI), ait été « incapable d’approuver la demande » à la suite d’une récente réunion d’évaluation.
Emmerson a ajouté que les travaux sur les sept packages techniques qui composent le flux de travail d’ingénierie de base sont maintenant en grande partie terminés, il ne reste que les dessins et rapports finaux concernant l’alimentation électrique, la jonction d’autoroute, l’infrastructure du site minier et les conceptions de l’hors-site.
Une fois terminé, l’entreprise de potasse a déclaré que ces informations seront incluses dans un business plan mis à jour. Celui-ci prendra probablement six mois pour être achevé, a déclaré Emmerson, et ce après réception de l’approbation environnementale.
Le business plan comprendra un modèle financier détaillé basé sur la dernière conception de l’usine et des chantiers miniers, ainsi que sur l’inflation des coûts depuis l’étude de faisabilité achevée en 2020.
« La société estime que les mesures prises pour répondre à toutes les préoccupations soulevées, combinées aux avantages économiques importants du projet et à sa contribution à la sécurité alimentaire, sont convaincantes et soulignent son importance stratégique pour le Royaume du Maroc. Sur cette base, la société reste confiante qu’elle recevra l’approbation de ses propositions », a déclaré Emmerson.
Le directeur général d’Emmerson, Graham Clarke, a déclaré que « le Maroc joue un rôle important sur le marché mondial des engrais, en s’appuyant sur les importantes exportations de produits phosphatés du royaume. La croissance rapide du marché en Afrique, en plus de la demande établie de l’Europe et du Brésil, en fait un marché passionnant pour la potasse ». « Une fois le processus d’approbation du plan environnemental terminé, nous nous réjouissons à l’idée de passer au financement et à la construction de ce projet d’importance nationale », a-t-il ajouté.
« Heureusement, nous assistons maintenant à un ralentissement de l’inflation des coûts d’investissement ainsi que des prix des matières premières et en particulier de l’énergie. L’énergie constitue la plus grande partie des coûts d’exploitation. Les améliorations que nous avons identifiées lors de l’ingénierie de base devront également être quantifiées et utilisées comme données mises à jour pour le modèle financier. Nous pensons que l’inflation des coûts s’appliquera à tous les projets de potasse, et nous nous attendons à ce que Khemisset reste dans une position compétitive sur la courbe des coûts, notamment en raison de sa géologie et de son emplacement favorables », a conclu Clarke.
En février dernier, la minière avait désigné un consortium de grandes banques internationales et marocaines (Banque Centrale Populaire et Bank Of Africa) comme arrangeurs chefs de file mandatés (Mandated Lead Arrangers – MLA), pour coordonner et financer des facilités de paiement de deux tranches de dette à hauteur de 310 millions de dollars (M $).
Comme nous le rapportions précédemment, la société prévoit d’investir plus de 500 millions de dollars (M $) au cours de la durée de vie initiale de 19 ans du projet, créant plus de 2 000 emplois directs et indirects. Début janvier, Emerson annonçait que la conception de son usine à Khémisset était achevée à 90 %.
Emmerson Plc avait obtenu le permis d’exploitation minier de la part des autorités marocaines pour son usine de potasse à Khemisset évaluée à 400 M $ en février 2021. Cette mine pourrait produire jusqu’à 735 000 tonnes de chlorure de potassium et un million de tonnes de sel de déglaçage par an, l’équivalent de 63 M $ en taxes par an pour le Maroc.
Par ailleurs, en septembre dernier, la société minière britannique avait restructuré son programme de financement en concluant un accord avec Global Sustainable Minerals Pte Ltd (GSM) et Gold Quay Capital Pte Ltd (GQC), afin de prolonger la période d’engagement pour la souscription à un emprunt convertible de 40 millions de dollars, jusqu’au 30 septembre 2023.
Cette page nécessite JavaScript pour être affichée.
JavaScript est activé par défaut dans votre navigateur, mais il semble avoir été désactivé.
Pour l’activer à nouveau, suivez ces instructions, puis actualisez cette page.
